Sujet: Votre imagination sera la clé Lun 12 Mar - 10:38
Après un petit temps de flottement, le voilà enfin lancé : le premier concours d'écriture de Magic Decadence (MD pour les intimes).
Citation :
Gamaël, Drago, Apophis, Dmitri, Eric et Desmond vont devoir éblouir le jury composé des beaux, que dis-je, sublimes Grigori et Wilhelmina en rédigeant un texte de la longueur de leur choix qui relatera leur rencontre avec leur personnage totalement en dehors du contexte actuel du forum s'ils le souhaitent. Pour cela, ils auront jusqu'au 1er Avril minuit, et pas une minute de plus. Évidemment, si tous les textes sont reçus avant la date fatidique, les délibérations commenceront plus tôt. Le texte sera jugé sur la qualité de l'écriture, l'originalité etc... Faites nous rire, pleurer, taper du pied, valser des tables, danser, chanter ou que sais-je encore !
Alors à vos claviers mesdames et monsieur, car le concours a commencé.
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Sujet: Re: Votre imagination sera la clé Mer 14 Mar - 20:11
Voilà ma participation... J'espère que ça vous plaira *sort vite*
Spoiler:
CRACK ! J’atterris les fesses sur un parquet luisant. Je ne savais pas où j’étais. Je me redressai un peu. Mon corps était douloureux mais en rien cassé. Mon regard se porta sur la droite et tomba sur un immense lit à baldaquin vert émeraude et argent. D’ailleurs, tout dans la pièce était d’un scintillement argenté aux parures verdâtres. Ça en était presque étouffant. Sur ma gauche, la fenêtre s’ouvrait sur un brouillard opaque. Un bruit attira mon attention et la porte en face de moi s’ouvrit, dévoilant à travers un nuage de vapeur une silhouette. Je déglutis nerveusement, toujours au sol. L’eau gazeuse se dissipa pour laisser apparaître un jeune homme vêtu d’une serviette éponge nouée à la taille. Mon regard remonta le long de son corps ciselé comme une statue grecque. Ses cheveux blonds encore humides partaient dans tous les sens et ses yeux bleus glacés se parèrent de lueurs d’alerte et de surprise alors qu’il croisait les miens. Il jeta la serviette qui lui avait sûrement servi à essuyer ses mèches pour nouer ses doigts autour de sa baguette qui trainait sur un meuble à côté de la porte. Il s’élança vers moi et je reculai précipitamment contre le mur, toujours au sol. Son visage si proche du mien, sa baguette enfoncée dans mon cou, je clignai des yeux. Mon cœur battait à la chamade et mes membres tremblaient. Drago Malefoy se tenait devant moi, car c’était bien lui. D’une façon ou d’une autre, j’avais été parachutée dans ce monde magique, face à un personnage que j’appréciais tant, que j’aimais tant. Que je prenais même plaisir à interpréter parfois sur les forums RPG.
— Que faites-vous là ? Chez moi, dans ma chambre ? — S’il avait utilisé le vouvoiement, tout dans son ton ne laissait entendre que dédain et dégoût. Sa voix hautaine, glaciale, résonna dans mon être. De nouveaux frissons me parcoururent de la tête aux pieds. De la peur… et autre chose. De l’excitation. Aux prises avec un Drago Malefoy qui me tenait par le col, sa serviette gris perle toujours — magiquement — en place, je ne pouvais que sentir l’adrénaline courant dans mes veines. Que dire ? Que faire ? Aucune idée. Mon corps m’envoya encore une fois une secousse, comme pour me faire enfin réagir. — Je… je ne sais pas! — Ma voix se perd dans les aigus, hystérique. Il aurait tout aussi bien pu me tuer dans la seconde, dotant sa chambre d’éclairs verts, mais il ne l’avait pas fait. Quelque chose en moi me disait qu’il y avait bien une raison à cela. Mes yeux cherchèrent les siens, cherchèrent une réponse dans les siens. Face à ce regard inquisiteur que je lui rendais, il me lâcha et s’éloigna. La curiosité étreignait nos deux cœurs. Que faisais-je ici ? était une question qui tournaillait simultanément dans nos esprits. Je n’osais pas me lever, de peur qu’il ne change d’avis. Mon cœur commençait à se calmer alors que nos yeux ne se quittaient pas. — Drago, qu’est-ce que tout ce bruit ? — s’éleva une voix féminine quelque part dans la maison. Mon corps voulut se tourner, regarder vers l’autre porte dont était gratifiée la pièce mais mon instinct fut plus fort. La menace — l’intérêt — la plus proche était en face. Pas autre part. — Tout va bien Mère, ne vous en faites pas. — répondit-il sur le même ton, sans me lâcher des yeux. A croire qu’un lien invisible s’était tissé entre nous, nous empêchant de détourner le regard de l’autre.
Chacun près d’un mur opposé, je n’osais bouger, il n’osait abaisser sa baguette. Comme si je représentais un potentiel danger. J’avais envie de lever les yeux au plafond. Au lieu de cela, je levai doucement les mains, pour lui montrer qu’elles étaient vides. Son corps se tendit en avant, ses jointures blanchirent autour de sa baguette. Etait-ce une bonne idée de lui dire que je n’aurais pu, de toute façon, en faire aucun usage si j’en avais une ? Après tout, il n’était pas réputé pour épargner les Moldus, ce que j’étais, au final, encore moins avec la marque sur son bras. D’ailleurs, mon regard y descendit lentement. Elle était immobile, sombre, d’un vert bouteille fumé. Inerte. Son Seigneur ne l’avait pas appelé. Il sentit néanmoins bien vite où s’étaient posés mes yeux. Son corps se tendit de nouveau et il recula cette fois, comme s’il cherchait quelque chose pour la dissimuler. Mes prunelles rejoignirent une nouvelle fois les siennes et l’éclair de précipitation, de peur, fut soufflé par une colère naissant encore. — Je… Je n’ai pas de baguette… Je ne saurais de toute façon pas m’en servir, si j’en avais une… — Sa mâchoire se serra, son expression se fit sceptique, comme s’il doutait de mes propos. Il avait bien le droit. Après tout, j’étais arrivée ici comme par magie… Comment aurait-il pu croire que je n’en possédais aucune.
Je déglutis péniblement. La peur était toujours là et mes yeux peinaient à se porter sur autre chose que son visage fin, anguleux. Alors qu’ils avaient à leur disposition un corps plus que parfait. Sa blancheur opalescente s’accordait avec perfection à ses mèches presque blanches et ses yeux gris bleu. Pourtant, même si je ne l’avais jamais vu auparavant, j’avais l’étrange impression qu’il avait maigri. Etait-il inquiet de quelque chose ? A quel point cet univers différait-il de ce monde que je connaissais à travers les pages imprimées ? — Comment êtes-vous arrivée ici alors ? — La question était inévitable. Je secouai la tête et décidai finalement de me relever, le postérieur douloureux. — Je ne sais pas. Mais je suis ici. — Je lui présentai mes mains vides à nouveau alors que je le voyais plus que tendu. Mon regard dériva cette fois — presque malgré moi — sur la ligne efficace de son abdomen, jouant sur le bord de cette serviette. Je les relevai pourtant bien vite mais il sembla se rendre compte pour la première fois depuis que j’étais apparue dans sa chambre qu’il était à moitié nu. — Si vous voulez aller vous habiller, faites-le. Je ne vais pas me sauver. La seule solution serait de passer par la fenêtre, ou devant vos parents… Qui seront sûrement moins enclins à épargner ma vie… — Il me lança un regard furibond alors que la malice et la lassitude se battaient sur mon visage, mais baissa légèrement sa baguette, s’emparant vite fait d’un pantalon et d’une chemise.
Pendant qu’il repartait vers la salle de bain, j’arpentai distraitement la pièce. Quelques bibelots s’entassaient sur un bureau noyé par du parchemin. J’effleurai les feuilles du doigt, presque fascinée. Mes doigts jouaient sur les surfaces. Ils dévoilèrent un petit calepin relié de cuir et noué avec un cordon de la même matière. Les feuilles semblaient être du parchemin, comme le reste. La curiosité est un vilain défaut, dit-on, n’est-ce pas ? Je le retournai entre mes mains, pour l’observer sous toutes les coutures. Dans un monde comme dans l’autre, ça ressemblait à un journal de bord, ou à un journal intime. Je haussai un sourcil. Le grand Drago Malefoy tenait-il un journal, comme une adolescente en mal d’amour ? Un léger sourire flotta sur mes lèvres alors mes doigts allaient déjà pour dénouer le cordon. — Lâchez ça ! — Je sursautai et lâchai le carnet, le faisant tomber par terre, alors qu’un éclair de lumière m’avait manquée de peu pour aller frapper le mur. Je me retournai pour faire face à un Drago habillé mais toujours la même haine brillant dans ses yeux. Sa chemise était ouverte sur son torse nu et son pantalon moulait ses jambes pour laisser dépasser ses pieds, nus eux aussi. Ses mèches blondes étaient toujours en bataille sur son crâne. — Désolée. — Je ne l’étais pas vraiment, même si je savais que je n’aurais pas du ne serait-ce que penser lire ce qu’il y avait à l’intérieur. J’étais toujours perplexe face à ce journal, toutefois. Il aurait été si facile pour quelqu’un d’autre de mettre la main dessus. Je lui lançai un regard intrigué, curieux. Je glissai les mains dans mes poches. — Drago, mon chéri ? — Tout va bien Mère ! — Il sourcilla, sûrement après le surnom donné sa mère. Un léger sourire flotta sur mes lèvres. Il avança vers moi, sa baguette toujours à la main. Ce fut mon tour de me tendre mais il ramassa seulement le journal. Il fut, par là même, terriblement proche de moi. Là, se redressant, il semblait si grand, si imposant. Un nouveau frisson me parcourut. Peur et excitation, anticipation, à nouveau. Il se contenta de glisser le carnet dans un tiroir et d’y jeter un sort pour le verrouiller, sans prononcer un mot. De sa main libre, il m’attrapa le poignet et avant que je ne puisse me dégager, tout fut noir.
J’avais à peine eu le temps de paniquer, de m’affoler, que je tombais à genoux par terre, le cœur au bord des lèvres et la tête qui tournait. — Qu’est-ce que… ? — Puis mon cerveau fit le calcul tout seul : transplaner. Nous avions transplané. Je tremblais encore, mais cette fois, ce n’était plus tant de la peur ou de l’excitation. Je relevai les yeux vers lui. Un petit air suffisant flottait sur son visage. Il était fier de lui. Je poussais un râle à mi-chemin du gémissement. — Où sommes-nous ? — Dans un endroit où tu ne pourras pas fouiner. — J’arquai un sourcil. Il avait laissé tomber le vouvoiement. Soit. Je finis par me relever et observer le paysage autour de nous. Nous étions au centre d’une vaste clairière, entourée d’arbres plus loin. En soi, le paysage était des plus simples, des plus banals. Le brouillard nappait tout d’une couleur grisâtre. — Qu’est-ce que nous faisons ici ? — L’idée que ce soit un point de rendez-vous Mangemort surgit soudain et je me tournai vivement vers lui, inquiète. Il ne m’avait pas tuée mais laisserait-il d’autres s’en charger ? Il ne me jeta pas un regard et s’assit dans l’herbe humide. Ma bouche s’ouvrit sans qu’aucun son n’en sorte, bouche bée. Il m’ignorait superbement. — Pourquoi m’amener ici ? Qu’est-ce que tu attends, comme ça ? — Je hurlais presque maintenant mais il continuait de m’ignorer. Je soupirai et commençai à faire les cents pas.
Finalement, sa voix s’éleva dans le brouillard et me rappela. — Assieds-toi et sois un peu patiente. — J’avais l’impression qu’il me parlait comme à une gamine. Je pensais un bref instant me détourner et m’enfuir dans les bois, mais même si le brouillard semblait rappeler celui qui entourait le manoir Malefoy… mais l’était-ce vraiment ? Je ne pouvais pas me permettre de me perdre quelque part en Angleterre, si nous y étions seulement encore. Alors je finis par m’asseoir non loin de lui, mais pas trop près non plus. Un soupir mourut sur mes lèvres alors que je croisais les bras. Les minutes passaient et je me faisais de plus en plus impatiente, jouant avec des brins d’herbe bordés de rosée. Au bout d’un moment, je levais les yeux vers le ciel empli de nuages bas. Peu après, un rayon de soleil frappa cet ensemble nuageux et le para de milles arcs-en-ciel minuscules qui dégringolèrent jusqu’au sol avec la lumière solaire. L’air se chargea d’un vert puissant et scintillant, se mêlant aux multitudes de couleur issues de la diffraction du rayon. Il se chargea aussi d’une fragrance profonde de terre, d’humidité et d’herbe, de fleurs — bien invisibles à mes yeux — et d’eau pure. Le scintillement des gouttes d’eau millimétriques se refléta dans mes prunelles, étincelantes de fascination, bouche bée devant tant de beauté. Fascinée, je levai la main et effleurai le nuage. Le jeu de couleur et d’ombre se mit à danser, à onduler comme une vague d’huile dans l’eau, projetant un kaléidoscope de nuances un peu partout. Portant les yeux sur Drago, je me demandais pourquoi il m’avait amenée moi ici. Cela semblait être bien plus intime que tout ce qui avait pu être noté dans ce carnet de cuir. Pourtant, à moi, parfaite inconnue et moldue, il avait décidé de me montrer tout cela. — Pourquoi ? — Ma voix n’était qu’un murmure. Je ne voulais pas briser la magie de l’instant. D’autant plus que je n’avais jamais vu le visage de Drago aussi serein, même si ça devait à peine faire une heure que j’avais été parachutée dans sa chambre. Jamais dans les livres, il ne m’avait paru aussi tranquille. Pas même alors qu’il s’éloignait en compagnie de ses parents alors que la grande bataille s’achevait. Je ne l’avais jamais vu, jamais imaginé, aussi peu dénué de peur, d’angoisse. Un sourire presque mélancolique se dessina sur mes lèvres alors que j’observais son visage plus si acéré que cela tourné vers le ciel multicolore.
Il ne me répondit qu’une fois que le soleil disparaissait à nouveau, replongeant la clairière dans une pénombre qui semblait plus épaisse que la précédente. Malgré tout, le brouillard se déchirait en lambeaux, comme s’il avait accompli ce qu’il avait à faire et pouvait maintenant partir. Il s’accrochait encore aux branches des arbres, s’enroulant autour comme une bande de coton duveteux. — La plupart des gens tendent à oublier qu’il y a de la beauté dans ce monde… ou s’ils en sont avertis, ne souhaitent que la détruire. — Je pouvais presque entendre un trémolos dans sa voix. La peur et l’anxiété étaient revenues. Je me mordis la lèvre inférieure. — Mais pourquoi moi ? Pourquoi alors que tu ne sais rien de moi ? — Il planta finalement ses prunelles glacées, si tristes, dans les miennes, qui avaient pris une teinte mêlant le marron et le vert scintillant dont elles paraient en absence de chiche lumière. — Tu es différente des autres… — Je suis Mo… — Je sais, je l’ai deviné. Les sorciers ne sont plus si éblouis par la magie de la nature… — Le premier sourire que je lui connaissais éclaira son visage et mon cœur manqua de se briser, de se fendre en deux. Je savais que son personnage n’était pas qu’un abruti arrogant et sans pitié, mais, à cet instant, je perçus toute la détresse qui pouvait l’habiter. Etait-ce le contexte qui régnait dans ce monde en ce moment ? Peut-être. Je n’y connaissais rien. Encore moins que les Moldus qui y « vivaient » réellement. Peut-être était-ce pour cela qu’il m’avait choisie ? Parce que je n’avais aucun a priori ?
J’avançais vers lui, à demie debout, à demie encore par terre. Nos genoux se touchèrent alors que je me rasseyais. Il se tourna une nouvelle fois vers moi et chassa une mèche rousse de mon front. Un geste qui avait l’air anodin, presque libéré dans cet espace tranquille. Comme si c’était une bulle de tranquillité dans le monde tumultueux qui était le sien. Je ne savais toujours pas ce qui m’avait amenée là. Mais je commençais à croire que c’était peut-être pour venir en aide à ce jeune homme qui semblait se perdre sur le chemin qu’on avait tracé pour lui, sans lui demander son avis. Un second sourire fleurit sur son visage. Son influence se sentit jusque dans ses yeux qui prirent une teinte plus profonde, moins grise et plus bleue. — Merci. — Une boule serra ma gorge alors qu’il laissa sa main près de mes cheveux. Mon cœur se serra. Je ne savais pas ce que j’avais fait. Peut-être rien du tout même. Peut-être était-ce seulement ce que j’étais, ma façon d’agir… Je n’en avais aucune idée. Et, même si ça me rendait perplexe, je ne voulais pas y penser. Ne pas détruire cet instant précieux que la vie lui avait offert. Nous avait offert. Je lui rendis alors son sourire et il se pencha pour déposer un baiser sur ma joue. Ses doigts trouvèrent les miens et prirent place au creux de ma main. Nous regardâmes encore le brouillard s’estomper…
Jusqu’à ce que ce que je ne disparaisse moi aussi de cette clairière pour revenir dans ma propre chambre, assise sur mon lit. Je clignais des yeux, étonnée, comme sortie d’un rêve. Une larme accrocha mes cils avant de rouler sur ma joue, caresse semblable à celle dont l’autre avait été gratifiée peu de temps auparavant. Un sourire naquit toutefois sur mes lèvres et, je sus au fond de moi, que le même éclairait à nouveau le visage de Drago, accompagnant une larme solitaire. La tristesse nous étreignait tous les deux, mais l’espoir de même. Un espoir en cette vie, en ce monde dans lequel on vivait. Peut-être n’était-ce pas que lui qui avait besoin de le retrouver… ?
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Sujet: Re: Votre imagination sera la clé Dim 25 Mar - 13:58
Voici ma participation ; ) !
Spoiler:
Je me retrouvais assis, sur mon lit, en position tailleur, devant mon écran, en train de fredonner l’air d’une chanson. C’était une sorte de rituel à chaque fois que je voulais écrire l’histoire de mes personnages fictifs. Mais ce jour là, alors que mon doigt pressé continuellement la touche espace de mon clavier. Je ne trouvais pas l’inspiration. Je ne savais pas où conduire un de mes multiples personnages. Je tournais la tête à gauche, puis à droite, afin de pouvoir observer le seul arbre présent dans la cours de mon lotissement. C’était une belle journée, et il suffit d’une petite brise de vent passant par la fenêtre pour me convaincre que l’inspiration ne viendrait pas dans les minutes à venir. Et qu’il valait mieux pour moi d’aller profiter du soleil et du beau temps pour aller me changer les idées. Pour commencer, je cliquais sur le bouton arrêter de mon ordinateur, me relevant, prenant une veste légère, mes papiers et mes chaussures pour sortir. Une fois dans le couloir, je retirais les clés de ma serrure après avoir soigneusement prit le soin de fermer la porte à clé. Marchant dans le couloir, les mains dans les poches, je ne savais pas encore où est-ce que je pourrais aller, mais avec le temps qu’il faisait, je pouvais me contenter d’aller au parc le plus proche pour essayer de trouver une source d’inspiration. Je marchais dans la rue, sur le trottoir pour éviter de m’aventurer sur la route et de risquer de rencontrer un conducteur de mauvais poil klaxonnant comme un forcené pour me dire de dégager. Le trajet pour aller jusqu’au parc est plutôt court. Une dizaine de minutes me suffit pour passer le portail, et ainsi me retrouver sur un espace vert, voyant au loin un espace d’herbe ombragé. C’était sûrement l’endroit idéal pour pouvoir trouver ce que je cherchais depuis suffisamment longtemps pour avancer. Il y avait beaucoup de monde, c’était logique car le temps était propice aux balades et aux jeux dans le parc. Jambe droite tendue, puis jambe gauche pliée afin de pouvoir poser mon bras dessus, j’étais maintenant prêt en position assise à attendre l’illumination. Qui sait, peut-être que ce groupe de personnes âgées, ou encore ces deux ados en train de se galocher pourraient m’apporter l’inspiration que je cherche. Mais au bout de dix minutes, je commence à me demander si ces deux jeunes ne vont pas finir par avoir la bouche toute ravagée à force de ne pas se lâcher les lèvres. Les minutes continuaient de passer, et alors que je commençais à bailler, une voix grave sans être roque m’interpella. « Je peux m’assoir ? » Alors que je tournais la tête dans la direction de cette personne, je n’avais pas vraiment le temps de choisir une réponse qu’il s’était déjà installé à mes côtés. J’aurai aimé lui dire que je n’étais pas vraiment de ce genre là, mais j’étais bien loin de ce à quoi je pensais. La personne qui venait de s’installer à côté de moi ne m’était pas inconnue. Son physique, sa façon de s’habiller, et ce timbre de voix m’était familier. Il ne me fallait pas longtemps avant de me rendre compte de qui était ce personnage. Et ma réaction était tout à fait normale, enfin, quand on savait qui était cette personne. « MAIS C’EST QUOI CETTE… » Ces quelques mots me suffirent pour me redresser maladroitement et reculer de quelques centimètres. M’éloignant de cette personne. C’était impossible que ce soit lui, surtout sous cette apparence. Mon visage était approximatif, et les expressions sûrement non répertoriée dans le manuel des expressions humaines. Alors que ce type se releva à son tour, affichant un large sourire, il se contenta de rigoler et de jouer de la situation. « Et ben alors Clément, tu ne me reconnais pas ? Tu m’as pourtant créé… » « De… Desmond ? » Déjà d’une, c’était classe de prononcer ce prénom, et de deux, cette histoire n’avait rien de logique. L’homme qui était en face de moi, était le personnage que j’avais inventé de toutes pièces afin de pouvoir me divertir sur la toile. « On se côtoie tous les jours, et c’est la seule chose que tu as à dire ? » Il n’avait pas tort… Mais rien de tout cela n’était logique. Les personnes présentent dans le parc nous regardait bizarrement, il y même un joggeur qui s’arrêta à quelques mètres de nous en me demandant si tout allait bien. Je lui fis signe que tout allait bien, enfin, plus ou moins. Mais au moment de me concentrer de nouveau sur ce personnage, il n’était plus là. Du moins, c’est ce que je croyais.
« Hey Clément ! Réveille-toi ! » Dans un sursaut, je me redressai, en sueur, dans mon salon, devant ma page d’écriture vide. A ma droite, il était toujours là, me regardant, en train de manger des chips, qui étaient les miens. « Ça fait un moment que je n’ai pas mangé des aliments de ce genre. » Je n’arrivais pas à me détacher de ces expressions, je devais être en train de dormir, encore une fois, mais quand j’ai essayé de le pousser avec mon doigt, rien d’étrange, juste la sensation de toucher quelqu’un. Desmond Peterson existait vraiment. « Bordel mais tu existe vraiment… » Il était en train de s’empiffrer un peu plus de mes chips, poussant un bruit d’évidence la bouche pleine. « Mais c’est impossible… Je t’ai inventé, j’ai pris la tronche d’une célébrité, je t’ai inventé un caractère… » Voyant que la situation était désespérée, Desmond posa le paquet de chips là où il le pouvait. Et sorti de sa poche une baguette, sa baguette magique. « Il est temps que je te montre quelque chose. » Un simple contact suffit pour nous transporter dans un autre endroit, dévasté, sombre, et immense. Je reconnaissais ces formes, mais je trouvais cela trop dingue pour y croire. « Putain mais c’est Poudlard… » « Enfin… Ce qu’il en reste… » Il n’avait pas tort quand il disait cela, après ce que l’on avait fait subir à cette école, il ne pouvait pas en rester grand-chose. Mais de voir ce château de mes propres yeux, restera quelque chose qui me marquera pendant longtemps. Comme la rencontre avec mon personnage. Mais il me restait pas mal de questions en tête, et je comptais bien en profiter afin de pouvoir comprendre, et surtout m’en sortir. « Mais pourquoi tu es venu à moi ? Comment tu as fais pour… Enfin, devenir réel ? Je suis en train de rêver, je suis dans une sorte de subconscient vraiment bizarre ou un truc dans le genre ? » « Je n’en sais rien du tout, on devait se rencontrer, je n’en sais pas plus que toi. Mais bon, je ne sais pas pour combien de temps, donc autant en profiter. Ça te dit d’aller faire un Quidditch ? » C’était totalement irréaliste… Moi, Clément, j’ai inventé un personnage, et je me retrouve a parler avec lui, dans un univers qui ne devrait même pas exister. Et je vais monter sur un balai volant, pour aller jouer à un jeu de sorcier. Ceci est tout à fait normal… Mais il avait raison, autant en profiter, car ni lui, ni moi ne savait ce qu’il allait pouvoir se passer dans les cinq minutes à suivre. Je le suivais, dans son quotidien, le quotidien que je lui avais destiné dans cette école, dans cette vie. Un silence s’installa pendant qu’on se trouvait sur le terrain de Quidditch. Desmond parlait le moins possible, m’expliquant les règles de base de l’apprentissage de ce sport, ne voulant pas en rajouter plus. Car lui comme moi, ne savions pas vraiment ce que le destin nous voulait en nous rassemblant. Cette sensation sur ce balai était comme je me l’imaginais dans ma tête. C’était une sensation vraiment incroyable. Je me sentais au dessus de tout, et ce moment partagé avec Desmond était vraiment énorme. Je m’en souviendrai probablement encore un long moment. Mais alors que je commençais à bien assurer sur le balai, une sorte de grosse boule noire se dirigea vers moi telle une furie. Elle me frôla, me faisant faire des tours sur moi-même, puis deux, puis trois. C’était des cognards. Desmond les détestés, et moi aussi par la même occasion. « Et bien alors Clément, on se sent mal ? » « Arrête Desmond, qu’est-ce que tu fous ?! » « Et bien quoi, le Quidditch ça te plaît plus d’un seul coup ? » Mais il fit interruption et les renvoya avec une batte. Il était vraiment bon, comme je l’avais imaginé. « J’ai compris ce que tu essayes de me faire comprendre… » Il se contenta de rigoler, et il s’approcha une nouvelle fois de moi pour nous téléporter de nouveau. On se retrouvait dans une maison, vide, mais très bien meublée. « Tu reconnais cet endroit ?! » m’avait-il dit. Mais je n’avais aucune idée de ce que pouvait être cet endroit. « C’est chez moi… Tu veux boire quelque chose ? » Bien que je n’avais jamais imaginé concrètement cet endroit, il était tout simplement magnifique. Je ne comprenais pas vraiment ce que Desmond essayait de me faire comprendre, et je ne comptais pas partir tant que je ne l’aurais pas découvert. Il revenait de la pièce d’à côté avec deux bières, il m’en avait tendu une avant d’ouvrir la sienne et de commencer à en prendre quelques gorgées. « Dis-moi Clément. Que comptes-tu faire de moi ? » « … » Je ne savais pas quoi lui répondre car je ne savais pas vraiment quelle destinée je voulais lui donner. Mais après la journée que j’étais en train de passer, je commençais à comprendre ce qu’il essayait de me faire comprendre, ou plutôt, de me faire comprendre. « Tous les deux nous sommes pareils, et les épreuves que tu traverses, je les traverses aussi, et cela va dans les deux sens. Je suis content de t’avoir rencontré Desmond. J’espère que ce lien nous permettra d’avancer tous les deux. Et que la suite de ton aventure ne soit difficile pour toi comme pour moi. » « Qui sait, peut-être que la prochaine fois c’est moi qui me retrouverais derrière l’écran. » Je sentais la fin arrivée. Et ça me désolait un peu. « Au faite, comment va cette Serdaigle que tu as rencontrée la dernière fois ? Tu sais, celle à qui tu as donné la main ? » Desmond avala sa bière de travers. Toussant de façon à ne pas recracher ce qu’il venait de voir. « Ça, je compte bien le garder secret, tu as quand même fait l’enfoiré ce jour là. » « Arrête, je suis sûr que tu finira par me remercier de tout ça ! » « J’ai toujours quelques cognards en réserve si tu continue comme ça… » On se mit à éclater de rire tous les deux, comme si cela faisait des années que l’on se connaissait. Je n’aurai jamais pensé que cette journée aurait autant pu me rapprocher de mon personnage. De cette partie de moi-même. « Tu sais Clément. Même si on ne se revoit plus, ce n’est que le début, et j’espère que tu continueras de me faire vivre encore longtemps par tes écrits. Et que tu me laisseras brûler la tignasse de Camille au moins une fois. » Il me tendit la main en souriant quand il prononça cette phrase. Je lui répondis en lui tendant moi aussi la main. Et dès que nos mains se sont touchées, je me suis senti une nouvelle fois transporté. Devant mon écran, avec une page blanche. Ceci n’était qu’un rêve ? Je ne le pensais pas vraiment. Car je pouvais lire ces quelques mots sur mon écran.
« A bientôt, Desmond. »
Dernière édition par Desmond C. Peterson le Lun 26 Mar - 20:42, édité 1 fois
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Sujet: Re: Votre imagination sera la clé Dim 25 Mar - 16:07
Et la mienne ! (désolée pour les non-anglophones - mais il y a une traduction - je trouvais ça absurde de faire parler Gamaël en français, au fond )
“ Sorcerers have to be careful about cars... „ YOUNG GAMAËL — 1969
Spoiler:
Vendredi soir. Enfin, il est presque dix-huit heures. Il fait beau, le soleil n'est pas encore couché. On vient de changer d'heure alors il ne se couchera pas avant deux heures, à peu près. Je suis sur la route pour rentrer chez moi après une semaine de cours. Une semaine un peu laborieuse. Oh, pas à cause des cours, non, à cause des autres. Ces autres qui ne cessent de râler et se plaindre à propos de l'école, des profs, des devoirs... Et j'en passe. Ils me dépriment. Ils sont si immatures et ne comprennent rien. Ou presque rien... Je suis donc sur la route, la musique hurle par-dessus le vent qui souffle par la fenêtre ouverte. Bien obligée, même sur l'autoroute. La voiture a été en plein soleil toute la journée et le sera encore tout le long de la route qui me mène à la maison... Et la clim n'est pas vraiment des plus efficace dans une Twingo bas de gamme. Même si elle est presque neuve, ça ne change rien, elle ne peut pas m'envoyer de l'air plus froid que celui qu'il y a dehors. Alors je fais avec. Ca fait un peu plus de deux ans que je fais avec. Mais j'aime ma voiture avec tous ses autocollants à l'arrière. Des autocollants de séries-télé, de pays, de marques ou pour la sauvegarde des koalas. Bientôt, des autocollants Stargate et Once Upon A Time rejoindront ceux qui sont déjà collés. Maman va surement râler parce que c'est pas évident de les décoller sans abimer la peinture après. Mais je compte bien encore garder ma titine longtemps et quand j'en aurais une autre, je pense que celle-ci sera bonne à envoyer à la casse de toute façon. Alors pourquoi me priver de décorer mon moyen de transport ? Si je colle mes autocollants ailleurs, de toute façon, ils finiront à la poubelle avec le support ou finiront perdu quelque part...
Le soleil brille et se reflète à plusieurs reprises sur les pare-brises des autres voitures ou sur des objets cassés au bord de la route. Je plisse les yeux derrière mes lunettes de soleil. L'autoradio commence à grésiller. Je ne sais pas pourquoi, c'est un disque qui tourne, je ne devrais pas avoir d'interférences. Je détourne légèrement les yeux pour bidouiller les boutons, quand le soleil se reflète plus fort sur je ne sais quoi. Je suis obligée de fermer presque complètement les paupières pour protéger mes pupilles qui sont passées au vert doré à cause du beau temps. Je ne sais pas trop ce qui se passe ensuite. Il y a un choc et par réflexe je tourne le volant. Au lieu de me prendre la barrière de sécurité, qu'il y a le long de l'autoroute, tout l'avant de la voiture plonge dans un grand fossé. Mon front cogne contre le haut du volant, dur comme du roc. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je suis un peu sonnée et je suis persuadée que je vais avoir une bosse énorme. Mais normalement, j'ai des airbags dans cette voiture. Je n'aurais même pas du sentir le volant, juste une toile dure qui m'aurait explosé au visage pour m'étouffer. Je ne sais pas ce qui est le pire... Je regarde un peu l'intérieur de la voiture : mes affaires ont toutes dégringolées vers l'avant, mes sacs se sont retournés... L'autoradio crachote mais je ne reconnais même pas le mien. Le mange-disque a disparu, il n'y a qu'une barre pour la recherche de fréquence, comme à l'ancienne. Je fronce les sourcils en me demandant si je ne me suis pas cogné la tête un peu plus fort que je ne le pensais. Je vais pour retirer ma ceinture, à ma grande surprise, je n'en ai même pas. C'est à ce moment là que je me rends compte que cette voiture n'est absolument pas du tout la mienne. Pas de ceinture, juste la radio, et encore qui ne fonctionne pas, on dirait que celle-ci a plus de quarante ans. Même si je n'y connais rien en voiture, tout de même, je me rends bien compte que ce n'est pas ma Twingo toute récente avec un minimum de confort. Puis l'idée que j'ai heurté quelque chose avant de me cogner émerge dans ma tête et je sors de la voiture. Dehors, il y a un tel brouillard que je n'y vois pas à cinq mètres devant moi. Enfin, tout autour de moi. La route sous mes pieds ressemble à peine à une route qui aurait évolué du chemin de campagne... J'ai l'impression qu'il fait presque nuit, ici. Le brouillard n'est pas très blanc, comme s'il y avait du soleil au-dessus. Non, il ressemble plutôt à un brouillard de quand il fait sombre, pluvieux. Mais au moins, un léger réconfort, il ne me trempe pas jusqu'aux os. Je me repenche dans la voiture pour attraper mon blouson quand j'entends un léger grognement. Humain, fort heureusement. J'enfile mon vêtement pour me protéger du froid qui change radicalement du grand soleil que j'ai connu il y a quelques secondes avant.
J'espère que je n'ai pas grièvement blessé quelqu'un. J'ai peur qu'avec cette voiture toute pourrie – elle semble même plus vieille que la vieille voiture de mon grand-père – je n'ai pas tué quelqu'un. Ou que ce quelqu'un n'est pas en passe de mourir. Mon estomac se serre alors que je me dirige vers l'endroit où je pense que l'accident est arrivé. Il n'y a pas un bruit en dehors de mon cœur battant dans mes oreilles, mes Converses sur le sol et les mouvement de la personne un peu plus loin. Quand je vois enfin la silhouette sur le sol, je vérifie que je vois encore ''ma'' voiture avant de m'élancer vers la personne. « Est-ce que ça va ? Vous allez bien ? Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je suis désolée ! » Je suis complètement paniquée quand j'arrive près de lui. Parce que c'est un homme. Enfin, il semble un peu plus jeune que moi. Il se masse le flanc droit, il a l'air un peu groggy, comme moi après m'être cognée. En y repensant, je découvre que j'ai une douleur fulgurante qui chantonne et bourdonne dans ma tête, mais ce n'est pas le plus important, là tout de suite. Enfin, il me regarde. « What did just happen ? » [Que vient-il de se passer?] Un anglais en plus ! Je me mets à penser. J'aime bien les gens qui parlent anglais, parce que j'aime bien la langue. Et lui, il a un sublime accent, qui me rappelle vaguement quelque chose mais ça bourdonne trop dans ma tête pour que je me souvienne. Mais mon cerveau se branche en mode anglais et je réponds, surement avec un accent extrêmement affreux : « I am so sorry, I haven't seen you... I don't know what happened, I was on the road, there was the sun and all and then, I was here, fog and that really old car I was in which is not mine... »[Je suis vraiment désolée, je ne vous avais pas vu... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, j'étais sur la route, il y avait le soleil et tout et après, j'étais là, le brouillard et cette très vieille voiture qui n'est pas la mienne...] Je me dis qu'il ne doit rien comprendre à ce que je dis... Ou qu'il se dit que je suis folle... « I am really sorry, are you fine ? »[Je suis vraiment désolée, vous allez bien?] Je l'espère sincèrement... Il met un certain temps avant de me répondre et j'ai peur qu'il n'ai absolument rien compris, en effet ou bien que je l'ai blessé trop gravement et qu'il a une commotion ou je ne sais quoi. J'attends, inquiète. « I think I am fine. I will only have some big hematomas... but I can make that go better. Don't worry. » [Je pense que ça va. Je vais juste avoir quelques gros hématomes... mais je peux arranger ça. Ne vous inquiétez pas.] Il me sourit même, comme ça, assis sur le sol. Il est beau en fait. Enfin, de ce que j'en vois dans l'obscurité. J'espère qu'il ne me voit pas rougir. Son visage me dit quelque chose aussi, mais toujours, j'ai mal au crâne. Il reprend la parole avant que je ne puisse dire quelque chose : « Oh ! I have a big bump on the forehead ! I think you look worse than me ! »[Oh! vous avez une grosse bosse sur le front! Je pense que vous avez l'air pire que moi !] « Pas vraiment réconfortant, merci... » Je murmure en français... Il fronce les sourcils et me sort un « What ? » que seul un anglophone peu sortir avec un tel accent, un peu haut perché genre : « mais qu'est-ce tu dis je comprends rien ! » Je secoue la tête sans répondre mais je devrais éviter, ça bourdonne d'autant plus sous mon crâne. « You said you have a car ? How is it ? Is that good to drive ? »[Vous avez dit que vous avez une voiture? Comment que c'est? C'est cool de conduire?] enchaine-t-il, toujours en face de moi, assis, moi aussi, avec un énorme entrain. Comme si j'étais la première personne qu'il rencontrait qui avait une voiture et qui savait la conduire. Je lui montre du doigt la chose qui a remplacé ma Twingo, enveloppée par des langues de brouillard mais toujours discernable, coincée dans son fossé. Il regarde puis se tourne vers moi, un peu interloqué. « But you said it was a really old car ?! »[Mais vous avez dit que c'était une très vieille voiture?!] Je fronce les sourcils et pour la première fois, je pense à comment je me suis retrouvée ici. Enfin, c'est vrai quoi, on ne peut pas dire que cet endroit ressemble à une autoroute de Moselle, par une belle fin d'après-midi de Printemps. Il fait moche, froid et à part nous deux, je doute qu'il y ait beaucoup de gens à proximité. Et encore moins de voiture, quand je vois le genre de route... Je me rappelle du flash intense du soleil, et je me demande si c'était vraiment son reflet sur un pare-brise... Mais la téléportation – et visiblement le voyage dans le temps d'après les paroles du jeune homme – ça n'existe pas ! Pourtant, une voix dans ma tête, sous le bourdonnement me dit que de toute façon, il n'y a pas vraiment d'autre explication. Sauf si je décide que je suis devenue folle en l'espace d'une demi-seconde. Ou que le coup sur la tête m'a fait tomber dans les pommes et que je rêve dans mon inconscience. Mais si j'avais été dans ma Twingo, je ne me serais pas cognée, je serais morte étouffée... Je n'y comprends rien et le jeune homme me regarde. Je me rends compte qu'il me regarde et je devine que je rougis à nouveau. Son regard et perçant, même s'il semble gentil. Il doit se dire que j'ai pris un sacré coup et que j'ai un peu perdu la raison. Quelque chose comme ça. Enfin, lui au moins doit songer à quelque chose de probable, alors que de mon côté je songe à de la science-fiction... Et moi qui m'inquiétait pour lui !
Il finit par reprendre la parole, en me tendant sa main: « Well, my name's Gamaël. I think you are a little bit weird but you have a car and beautiful eyes. So it's OK ! » [Enfin, je m'appelle Gamaël, je pense que vous êtes un peu bizarre mais vous avez une voiture et de beaux yeux. Donc c'est pas si grave!] Il me fait un grand sourire alors que je le regarde, complètement interdite et surprise. Je ne sais pas ce qui me surprend le plus : sa manière de tourner sa deuxième phrase ou bien son prénom. Ou ces deux choses mises l'une à côté de l'autre. C'est tellement absurde, il ne devrait pas être comme ça ! Il voit que je ne réagis pas et rit un peu, mi-amusé, mi-gêné. Dans ma tête, la douleur s'enfuit alors que ça turbine pour trouver une explication. Ce ne peut pas être ''mon'' Gamaël ! Il n'existe même pas ! Pourtant, cet accent et ce visage, c'est bel et bien Robert Carlyle jeune, c'est bel et bien sa voix. Mais je ne peux pas accepter ça, pas si facilement ! La téléportation, le voyage dans le temps à la façon Stargate avec les éruptions solaires, soit, encore je peux concevoir. Mais une réalité où lui serait réel... ? Ca me fait peur... Mais je me décide à lui répondre tout de même, sinon il va décider de s'enfuir devant la folle que je suis. « My name is Sandrine. I am French and I think I am not in the good place and in the good time. And not in the good reality either... So yes, you can think I am really weird... »[Je m'appelle Sandrine. je suis française et je pense que je ne suis pas au bon endroit ni à la bonne époque. Et pas dans la bonne réalité non plus... Donc oui, vous pouvez penser que je suis vraiment bizarre...] Je continue de le regarder, inquiète, pour savoir comment il va prendre ça... Il me dévisage, se demandant surement si c'est une blague ou si je suis sérieuse. Je fais une petite moue déconfite. Je ne sais même pas moi même si je suis sérieuse ou non. « Well, that explains the nasty accent and the fact you drive on the wrong side of the road... »[Et bien, ça explique l'horrible accent et le fait que vous rouler du mauvais côté de la route] Il me sourit, toujours gentil, essayant d'alléger l'atmosphère avec un peu d'humour. On est toujours assis sur le bord de la route, dans le brouillard sombre... « But, do you really think that you apparated or something like that AND that you are not in the good time and reality ? »[Mais, vous pensez vraiment que vous avez transplanné ou quelque chose comme ça ET que vous n'êtes pas à la bonne époque ni dans la bonne réalité?] « Actually, I am not sure but if we are not in France, not in the year 2012 and that your family name is Burden and that you live at Godric's Hallow, I am pretty sure that I am right... »[En fait, je ne pas sûre mais si nous ne sommes pas en France, pas à l'an 2012 et que votre nom de famille est Burden et que vous vivez à Godric Hallow, je suis presque quasiment sûre d'avoir raison...] J'ai peur de l'affoler à en savoir tant, mais en même temps, je ne vois pas comment être sûre et faire en sorte qu'il me croit. Cette fois-ci ''Gamaël'' me dévisage, à son tour complètement abasourdi. J'en déduis que j'ai raison... Mais il va peut être se dire que c'est un coup monté... « … the year : 1969, we are not so far from Godric's Hallow, and yes, this is my name... »[... an 1969, nous ne sommes pas très loin de Godric Hallow, et oui, c'est mon nom...] Il semble se méfier un peu maintenant... Je fais un calcul rapide dans ma tête. Non ça va, les années de terreur n'ont pas commencé. Je décide d'ajouter : « I am a Muggle but I know you are a wizard and that last year you finished Hogwarts and that you openned a shop Antics & More ... »[Je suis une Moldue mais je sais que vous êtes un sorcier et que l'année dernière vous avez fini d'étudier à Poudlard et que vous avez ouvert une boutique appelée Antics & More] Il me regarde encore avant de regarder autour de lui. Je me doute qu'il ne sait pas comment prendre la chose... Finalement, il me sourit puis sort sa baguette. « I know all of that, I can use magic and do that ! »[Si vous savez tout ça, je peux utiliser la magie et faire ça!] Il semble content et apparemment, il avait envie de le faire depuis un moment. Sans formuler un mot, et je sais que mon Gamaël est imbattable aux sorts informulés, il guérit ses douleurs au flanc avant d'allumer un feu. Je me dis qu'il aurait pu se contenter d'un Lumos mais il n'y aurait pas eu la chaleur des flammes ni l'ambiance immédiatement plus... comment dire... je ne sais pas. C'est pas pareil. On dirait qu'on fait des confessions au coin du feu. La lumière des flammes caresse son visage et je l'admire en rêvassant. Si j'avais su que je le rencontrerais un jour, j'aurais peut être choisi un avatar différent. Oh pas du tout parce qu'il semble moins séduisant qu'en photo, loin de là ! C'est juste qu'il est tellement beau que j'ai du mal à ne pas me jeter sur lui. Dans ma tête, je me dis que dans quelques années, il va rencontrer Amanda, et je me dis que ce n'est pas bien. Ce ne serait pas bien de profiter de l'occasion alors que c'est à cause de moi qu'il va subir la pire de tristesse... Quand je le regarde, jeune, beau, souriant, avec le sens de l'humour, gentil, adorable comme ça, je m'en veux d'autant plus... C'est à cause de moi qu'il devient l'homme qu'il est sur le forum. Qu'il ne reste pas... lui. Après avoir joué un peu avec les flammes, ses yeux croisent les miens, mais je ne fais pas vraiment attention, toute tournée vers mes pensées douloureuses mais je reviens à moi quand je le vois approcher, sa baguette toujours en main. « Don't move, I will erase your bump.. »[Ne bougez pas, je vais faire disparaitre votre bosse..] Il me sourit, rassurant et je ferme les yeux pour me laisser faire. Je le sens plus près, sa chaleur s'ajoutant à celle du feu. Je ne l'entends pas prononcer le sort car il n'en a pas besoin. Peut être que d'un côté, il se dit aussi qu'il vaut mieux qu'une Moldue n'en connaisse pas trop d'avantage que ce qu'elle sait déjà, mais il ne sait pas à quel point j'en sais beaucoup... Je sens la douleur dans mon crâne s'envoler comme une feuille d'Automne poussée par le vent. Je me sens mieux, tellement mieux tout d'un coup. L'instant d'après, je sens sa respiration contre ma peau, je n'ai toujours pas rouvert les yeux et avant que j'en ai le temps, je sens ses lèvres sur les miennes. Comme s'il était dans ma tête et que mes propres sentiments s'étaient transférés en lui. Je me souviens qu'il est ligilimens et qu'il en a peut être profité pour regarder dans mes pensés si ce que je disais était vrai. Mais j'espère qu'il n'a pas vu le reste. À propos d'Amanda. Le connaissant comme je le connais, gentleman, il a du se contenter de vérifier, pas plus. Je pense que sinon il ne serait pas en train de m'embrasser, malgré les sentiments que moi j'éprouve pour lui. Ma conscience me revient comme un coup de poing. Je suis en train d'être embrassée ! Et tout naturellement, je lui rends son baiser... mais ma conscience hurle. Je n'ai pas le droit ! Je finis par tendre les mains devant moi pour le repousser un peu et me penche en arrière pour me décoller de lui. Je perds un peu l'équilibre et me voilà à plat dos sur la ''route''. J'ai rouvert les yeux et je le vois qui me regarde. Je veux lui dire que je m'excuse mais aucun son ne sort de ma bouche. Il me regarde encore un instant avant de sourire très légèrement, passant sa langue sur ses lèvres. Mon corps est brûlant. Je ne me souviens même plus du jour exact de mon dernier baiser. Mon cœur et une partie de moi aimerait que ça recommence mais ma raison est plus forte. ... Enfin, en tout cas je ne serais pas celle qui m'avancerait en premier pour un nouveau baiser... J'espère. Il s'est détourné pour de nouveau jouer avec le feu alors que je me remets assise. Une pensée fugace passe dans mon esprit mais je la chasse vivement. Mon estomac me picote et j'ai les mains moites. Je suis aussi très probablement aussi rouge qu'une tomate qui aurait pris un coup de soleil en plus. « I can't... »[Je ne peux pas...] je murmure. Il me regarde, et je lis l'interrogation dans son regard. Alors je continue, toujours en parlant si bas que s'il y avait une brise mes paroles s'envoleraient... « I know... well... a lot more than I already said to you... you'll probably think that I am really crazy but, in my reality, I am the one who writes your story... I know what you will live in the future... And I am not in it. Maybe in a sort of paradox I am writting this in my reality while we are living it here... but there is no trace of myself in your original story... and.. and … I – I can't tell you why, but I have not the right to let you kiss me... »[Je sais... ... j'en sais beaucoup plus que ce que je vous ai déjà dit... vous allez probablement penser que je suis vraiment folle mais, dans ma réalité, je suis celle qui écrit votre histoire... Je sais que ce que vous allez vivre dans le future... Et je n'en fait pas partie. Peut être que dans une sorte de paradoxe, je suis en train d'écrire ça dans ma réalité pendant que nous sommes en train de le vivre ici... mais il n'y a aucune trace de moi dans votre histoire de base... et ... et... j-je ne peux pas vous dire pourquoi, mais je n'ai pas le droit de me laisser embrasser par vous...]même si j'en ai envie plus que tout... je pense juste après. Gamaël me fixe un long moment. Je m'efforce alors de verrouiller quelque part la moindre pensée en rapport avec Amanda sa future femme et comment leur vie ensemble va se passer puis se terminer. Je pense à autre chose. Je ne suis pas sûre d'essayer de ne pas penser à mon envie qu'il m'embrasse à nouveau. Ca ne sert à rien. Mais s'il lit dans ma tête comme je pense qu'il est en train de faire, il saura aussi que je pense sincèrement que je n'ai pas le droit de le vouloir. Sans qu'il puisse savoir pourquoi. Mais je sais que s'il avait vraiment envie de savoir pourquoi, il pourrait forcer un peu plus et tout découvrir dans ma tête. Je n'ai aucun talent magique alors ce n'est même pas la peine de parler d'occlumencie... Il me sourit et je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas ce qu'il a vu dans ma tête qui peut le faire sourire franchement comme ça. Et à ce moment là, il n'a pas besoin de don magique pour savoir que je le trouve irrésistiblement attirant quand il sourit parce que je me suis de nouveau transformée en cette tomate au coup de soleil. Sauf que bientôt, j'ai l'impression que je vais m'enflammer avec notre petit feu de camp... Je n'ai pas envie de lui dire ce que je vais dire, mais je ne sais pas pourquoi, je sens qu'il faut que je lui dise... « I don't know if you will remember that day when I will be gone but if you remember, you will hate me more than anything in the world... but if, as I wrote it, because I don't even know if that moment here is real – and so you will remember nothing – , … you will hate yourself for something I did, I wrote... »[Je ne sais pas si vous allez vous souvenir de ce jour quand je serais partie mais si vous vous souvenez, vous allez me haïr plus que tout au monde... mais si, comme je l'ai écrit, parce que je ne sais même pas si ce moment ici est réel - et donc vous ne vous souviendrez de rien - , ... vous allez vous haïr vous même à cause de quelque chose que j'aurais fait, que j'aurais écrit...] Je fais une pause, il a un peu froncé les sourcils. Je baisse la tête et m'apprête à murmurer des excuses que je sais inutiles car peu importe qu'il se souvienne ou non, il souffrira... Mais je sens une de ses grandes mains se glisser sur ma joue et il relève mon visage pour m'embrasser encore. Il est venu si près et m'a encore surprise alors que je me retrouve de nouveau sur le dos. Mais cette fois-ci, il m'embrasse toujours, sa main dans mon cou et l'autre posée sur le sol pour supporter son poids. Et il m'embrasse. Il m'embrasse... Je n'ai pas la force de le repousser. Ni l'envie au fond. J'ai envie que ce moment dure à jamais. Que ça modifie son futur. Qu'il ne lui arrive jamais ce que j'ai écris. Et il m'embrasse. Il est tendre mais aussi je sens dans son baiser les mêmes sentiments un peu poussifs et maladroits qui s'affolent comme des papillons dans ma cage thoracique. Il m'embrasse et je lui rends son baiser. Je passe mes mains dans ses cheveux, dans son dos, sur ses épaules. Je le touche et j'ai peur qu'il disparaisse. J'ai si peur qu'il n'existe vraiment pas. Même si au fond je sais que ses sentiments ne sont que le reflet des miens. Il m'aime. Et il m'embrasse. Je ne veux pas qu'il parte. Je ne veux pas partir. Depuis plusieurs secondes déjà, des larmes silencieuses coulent le long de mes tempes pour se glisser dans mes cheveux et s'y perdre. Puis ses lèvres quittent les miennes et sa respiration se dirige vers mon oreille pour murmurer doucement, tout doucement : « … So.. I don't want to remember anything... … I can't think I will hate you someday. I don't want to believe that... I prefer forgot all about you but not hating you... »[... Je souhaite donc de ne pas me souvenir... Je ne peux pas penser que je vais te haïr un jour. Je veux pas croire ça... Je préfère tout oublier à ton sujet et ne jamais avoir à te haïr...] Ses lèvres effleurèrent ensuite ma pommette, je fermais toujours les yeux. Il devait sentir mes larmes sous ses lèvres. Ou les voyait-ils peut être s'il avait rouvert les yeux. De mon côté, je n'osais pas. Je voulais qu'il continue de murmurer à mon oreille tendrement. Je voulais qu'il continue de m'embrasser comme si j'étais elle. Elle, qu'il ne connaissait pas encore. Elle que je lui retirerais. Ses lèvres se posèrent au coin des miennes, légères comme une plume. Je savais que si j'ouvrais les yeux, je n'y verrais rien derrière la nuée de larmes qui y avaient élu domicile. Mais je voulais voir son visage. Son visage jeune. Son visage heureux et amoureux. Je voulais voir son visage une dernière fois. Mes paupières se soulevèrent à peine alors qu'un flash similaire à celui que j'avais pris pour un rayon de soleil sur un pare-brise me rendit encore plus aveugle que les larmes.
Il faisait chaud où j'étais arrivé. Je ne voulais pas rouvrir les yeux. Il faisait chaud mais je savais que j'étais. Il n'y avait pas de feu qui crépitait non plus. De nouvelles larmes coulèrent de mes yeux clos. Je souhaitais ne plus jamais avoir à les ouvrir. Mais j'entendais. J'entendais mon ordinateur qui ronronnait non loin de moi. Au fond je savais que je l'avais écrit. Je me suis dit que si j'effaçais tout, peut être que je ne me souviendrais pas. Je me demandais aussi si Gamaël allait se souvenir de tout ça. Logiquement non, ce n'est pas écrit dans son histoire. Mais au fond, j'ai écrit ça... Les yeux toujours fermés, je me dis que même si je me lève et je vais tout effacer, moi je me souviendrais. Et ça ne peut pas ne pas s'être passé. Enfin, dans l'autre réalité... C'est fait maintenant... Je me dis qu'il faut pourtant que je me lève. Je suis obligée de me lever, pour être sûre. Alors je le fais. Je me lève, j'essuie mes yeux et j'attrape mon ordinateur. Il faut que je tape encore quelques phrases :
Gamaël, quant à lui, avait été également aveuglé par le rayon de lumière intense. Il l'avait même repoussé un peu plus loin. Contre la voiture. Il s'était évanoui. Plus tard, alors que le brouillard avait disparu et qu'un soleil timide lui faisait ouvrir les yeux, il se demanda ce qu'il faisait là, contre un engin Moldu... Il inspecta l'intérieur et sourit en trouvant un livre. C'était le même que celui qu'il avait acheté un an plus tôt dans un magasin Moldu mais que les Serpentards lui avaient volé pour le jeter dans les toilettes. Il sourit, il aimait beaucoup ce livre. Il le fourra dans une de ses poches, un drôle de sentiment nostalgique en tête. Mais pour l'instant, il devait rentrer chez lui. Il ne savait pas depuis combien de temps il était dans les vapes ici et ses parents s'inquiétaient surement. Il regarda le beau temps qui revenait avec le Printemps et sourit. Le jeune sorcier réajusta sa veste sur ses épaules et repartit en direction de chez lui, souriant et fredonnant une chanson qu'il avait dans la tête. Il aimait le soleil frais du début du Printemps.
(mon dieu, c'est juste affreux en français... *pleure* )
Invité
Sujet: Re: Votre imagination sera la clé Ven 30 Mar - 2:24
Voici la mienne !
Spoiler:
C’est le dimanche matin, je me réveille tranquillement d’un profond sommeil confortable. Je veux me rendormir, mais je sens sa peau douce et chaude contre mon torse. Je la regarde dormir d’un sommeil profond et calme. Sa peau ébène me donne des frissons lorsque je la touche avec mes mains et cela m’apaise sans délais. Son odeur m’enivre, ses cheveux de couleur onyx m’hypnotisent et son sourire me fait rougir. Elle est ma drogue, mon univers et malgré tout cela, je dois me lever.
Nous sommes en 2015, nous vivons dans un studio pour couple dans les résidences universitaires de l’UQAM. Le printemps se pointe le bout du nez et je suis l’aube de mes vingt-cinq années. C’est aussi l’approche des examens et je dois absolument garder la cadence si je veux être accepté en création au deuxième cycle en études littéraires. J’allume la radio en laissant le volume bas pour ne pas la réveiller de façon trop désagréable. J’entends les paroles de Bruno Mars « Hey baby, I think I wanna marry you … » et cela me fait sourire. Elle se réveille, me demandant de la laisser dormir, mais je lui rappelle qu’elle aussi doit étudier pour ses examens.
Je lui laisse le temps de se réveiller en allant prendre ma douche. Alors que je finis, elle entre et je sais ce à ce qu’elle pense, mais j’ai déjà fini de me laver. Je sors rapidement, je l’embrasse et j’évite de la regarder, car me connaissant bien, juste un regard de sa part me fait oublier toutes mes obligations et devoirs. Je lui rappelle que je dois fini une dissertation pour le lendemain sur la littérature scandinave.
« Alway at the last minute, Darling … » me dit-elle tentant toujours d’attirer mon regard avec sa voix suave.
« Je sais, chérie … » dis-je en souriant avant de m’habiller rapidement pour aller à la bibliothèque. J’attrape mon sac et un muffin aux bananes puis je sort, en verrouillant la porte derrière moi. On n’est jamais trop prudent.
En dehors des résidences, je remonte la rue Sanguinet jusqu’à la rue Maisonneuve pour me diriger vers la rue Saint-Denis. À ce coin de rue, malgré qu’il soit que onze du matin, je peux apercevoir les multiples passants se dirigeant vers les magasins ou les restaurants et bars multiples du coin. Je suis en train d’écouter sur mon iPod la chanson Never Too Late de Three Days Grace lorsque je travers la rue Maisonneuve vers Saint-Denis, mais je n’ai jamais atteint l’autre rue. J'ai été frappé de plein fouet par un chauffard qui avait « brûlé » un feu rouge. C’est à ce moment que je perds connaissance alors que je suis sur le froid ciment de la route, des personnes accourant vers moi pour voir si je suis toujours en vie …
Je reprends connaissance sur un banc d’hôpital, dans un couloir aux murs et planchers immaculés. Il n’y a personne dans le couloir et je me demande si je suis mort … Je sens soudainement une présence à mes côtés. Rapidement, je me suis retourné et je L’AI vu …
« Je suis bon pour l’institut Pinel … » dis-je sans pouvoir m’empêcher de rire.
« Je ne sais pas quel est cet institut, mais je suis bien là, Alexandre. » me dit une voix qui me fit prendre conscience de la réalité : Eric Alastar Stone est bien à mes côtés.
« QUOI ? » est la seule chose que j’ai pu dire en voyant que Hayden Christensen était bien à mes côtés ou devrais-je dire le personnage que j’ai créé avec le corps et le visage de cet acteur.
« Suis-je en train de rêver ? » dis-je de façon plus sérieuse et j’ai reçu un coup de poing qui me fit tomber de ma chaise. « OUI, tu rêves Alexandre ! Comment pourrais-je me matérialiser dans la réalité ? Je suis le produit de ton imagination. Pose une autre question stupide et je sors ma baguette magique ! » dit-il avec énervement. Je me suis relevé et je lui ai foutu un coup de genou dans la gueule. « Et tu croyais que j’allais te laisser me frapper sans rien dire espèce de fou ! T’as mangé un mangemort ce matin pour que tu sois autant de mauvais poil ? » dis-je en hurlant.
Le sorcier prit sa baguette et l’utilisa pour faire apparaître un sac de glace. Il le mit contre son visage où je lui ai foutu mon genou. « Quand tu es amoureux, je le suis. Quand tu es de mauvais poil, moi aussi. Quand tu pleures et que ton monde s’écroule, je chiale comme une gamine et une pluie s’abat sur mon monde. Si tu meurs, je meurs aussi … » a-t-il dans le ton le plus calme même si j’ai cru entendre sa voix se briser à un moment. « Je vais mourir, c’est ça ? Je suis dans le coma... » pensais-je à voix haute. Eric ne rajouta rien, serrant seulement l’envie de me frapper à nouveau. C’est à ce moment précis que j’ai remarqué la chevelure de Stone, parsemée d’un peu de gris dû à l'âge. Il portait un de ces habits « moldus » qu’ils apprécient, comme si je l’avais interrompu dans un moment important. Si on tient compte qu'on est en 2015, son âge serait de ... 36 ans.
« Tu allais quelque part ? » lui demandais-je sans but précis. « Dans un bar moldu avec ma femme. » répondit-il, en me prenant au dépourvu. « T’es marié ? » dis-je incrédule. « Le problème avec les rpgistes, c’est que toutes les idées qu’ils s’imaginent sur leurs personnages peuvent arriver. Vu que nous sommes dans le futur, je peux facilement extrapoler certaines idées que tu as eues sur moi. » dit-il simplement, comme si c’était le truc le plus simple du monde. « Tu allais lui jouer au piano et chanter la chanson « Chariot » de Gavin DeGraw ? » dis-je avec un regard malicieux, tentant de reprendre l’avantage et Alastar n’a pas pu s’empêcher de sourire. « Et oui, on ne peut rien te cacher...» dit-il sans chercher à répliquer. C’est à ce moment que j’ai commencé à ressentir des douleurs multiples sur tout mon corps. Mon cœur battait la chamade et ma respiration s’accélérait, sans ce que je sache pourquoi, Lorsque j’ai regardé Eric à nouveau, il n’était plus là et c’est à ce moment que j’ai ouvert les yeux. J’étais couché dans un lit d’hôpital et je pouvais entendre les machines autour de moi s’affoler en émettant des bruits stridents. Je sentais des mains se serrer atour de ma main droite et avec un ultime effort, je pouvais voir la femme de ma vie pleurer toutes les larmes de son corps. J’ai tenté d’articuler des mots, mais aucun n’arrivait à sortir de ma bouche sur le coup, frappé par l'émotion. « I love you, don’t die » réussit-elle à articuler alors que je pouvais seulement murmurer « Te quiero mas » à cette colombienne qui fait battre mon cœur.
Mon cœur battait toujours vite, car je me sentais impuissant devant le désespoir de ma tendre fiancée. C’est à ce moment que j’ai senti le temps se figer en remarquant quelque chose derrière ma future épouse. Je n’y avais pas fait attention au départ, trop préoccupé par ma « blonde ». Mon cœur battait encore plus rapidement ainsi que ma respiration. Les larmes coulaient à flot de mes yeux et mon âme semblait se déchirer sur ce que je voyais : Eric était là, appuyer contre le mur du fond de la chambre d’hôpital. Il était tel que je me l’imaginais en 2012, lorsque je l’ai créé pour pouvoir intégrer le forum « Magic Decadence » . Mon regard a commencé à s’assombrir lorsque j’ai cru lire sur ses lèvres les mots « Je suis désolé ». C’est à ce moment que je me suis réveillé, tout en sueur. Mon visage était encore humide des larmes qui avaient coulées sur mon visage. Je pouvais voir le l'affiche de l’émission « Doctor Who » en face de mon lit où Matt Smith et Karen Gillian semblent pris dans un tourbillon du temps. Je ne semble pas avoir crier dans mon sommeil vu que ma famille ne semble pas réveiller. Je regarde l'heure sur mon téléphone portable et il est huit heures du matin. Nous sommes un dimanche du printemps 2012. Je suis célibataire depuis … toujours. Je rentre à l’Université dans cinq mois et je vais bientôt avoir vingt-deux ans. Je me sens horriblement seul et je passe ma main sur mon visage pour essuyer les dernières larmes de cet affreux cauchemar. Juste avant d’aller dans la douche et de ’encore me rappeler de ce que j’ai rêvé, certaines paroles de Eric me revienne en mémoire « Quand tu pleures et que ton monde s’écroule, je chiale comme une gamine et une pluie s’abat sur mon monde. »
Après m’être lavé, j’ouvre mon ordinateur portable, je vais directement sur « Magic Decadence » et lorsque je me connecte sur la « chat box », je peux voir immédiatement Gam’ avec ses délires schizo’ , Hermione en train de donner des sacs de bonbons à Camille, son « enfant » et d’autres fou dingues qui font parti de ce forum. Je repense au présent avec la vie de tous les jours: l'autobus, le métro, l'école et les gens qu'on rencontre et tous les fous rires avec la famille et les amis
« Ce n’est pas si mal … Attendons 2015, pour voir … » dis-je à voix basse. Juste avant de partir manger, j'ouvre grandement les yeux de surprise puis après m’avoir frotté les yeux, je regarde à nouveau et tout était parfaitement normal. *J’ai cru voir mon avatar me faire un clin d’œil pendant quelques secondes … * pensais-je, en riant de l’absurdité de ce que je venais de penser.
Sujet: Re: Votre imagination sera la clé Dim 1 Avr - 10:10
A moi maintenant et désolée du retard
Spoiler:
Ce moment gênant... où... c'est pas le même finalement...
Je ne pensais pas que ça m'arriverait un jour, non, sincèrement. Mais si en fait ! C'est arrivé ! Et c'était... c'était... oh, mon Dieu ! Absolument terrifiant ! A l'époque, j'avais juré à ma meilleure amie du moment de l'appeler sur le champ une fois ceci fait mais le problème étant que, là où je me trouvais, manifestement, nous n'avions pas accès aux technologies actuelles et... je ne voyais plus cette meilleure amie depuis loooooongtemps. Cependant, j'ai bien cru mourir... C'est un cauchemar ? Une mauvaise blague ? C'est quoi au fait ? Moi qui ai déconné ? Ce n'est franchement pas mon genre mais... là... enfin, pour lui, à la rigueur... Attendez, attendez, attendez ! Reprenons à zéro histoire de reprendre notre souffle AVANT ce qui vient juste de se passer ! Haha... J'étais simplement sur mon lit avec mon copain. On regardait un épisode de Peep Show (le petit brun est tellement mignon...). Et... et ensuite... je... suis tombée sur...
"KIEFER SUTHERLAND !!!!".
Dans un lit, si, si ! Le type en face de moi me fixe avec de grands yeux ronds, absolument stupéfié. WAOH PUTAIN !!! J'arrive pas à le croire !! J'ai ENFIN passé une nuit avec Kiefer Sutherland ! Bref je... je dois être pire que les fans de Twilight et d'High School Musical réunis mais... JE L'AI FAIT, MUUAHAHHAHAHAAA !!
"Attends !! Attends ! Si ça se trouve, tu as amené des amis !!".
Je traverse la pièce, m'enroule dans la couverture au passage puis me jette sur la porte avant de l'ouvrir tout grand :
"JONATHAN RHYS MEYER, BEN WHISHAW, HARRISON FORD, CLIVE OWEN, RICHARD E GRANT, ARRETEZ DE VOUS CACHER !!!! JE SAIS QUE VOUS ETES LA !!!".
"Je, il n'y a...".
Je me retourne vers lui, grand, grand sourire puis :
"Tu as invité ton père, j'espère ? Non parce que c'est un peu un mythe tu sais...".
Et il me répond, visage sombre, dur :
"Mon père est mort...".
"QUOI ??!!! Mais... je...".
Un pan de mon monde vient de s'écrouler... non, non, non, non, nooonn !! Tout mais pas ça !! Pas cet homme !! Je m'étais jurée qu'au cours de ma carrière je me ferais force de le rencontrer, que je ferais tout pour parler à cet homme qui est ce que Marlon Brando était à Sean Penn, à savoir, une réelle inspiration et... son fils m'annonce que... qu'il...
"Je l'ai tué, reprend-t-il sur un sourire que je reconnais... assez bien, tu ne te rappelles pas ? Dans cette ruelle, avec une dague...".
Attendez, attendez... cette histoire, en effet, me dit cruellement quelque chose. J'ai la sensation de l'avoir entendue quelque part et... Puis mon cerveau se remet à fonctionner. J'ai dû trop regarder de conneries avec mon copain pour réellement rester connectée à la réalité. Mais, une minute... quelle réalité ?
"KYYYYYYAAAAAAAAAAAAAHHHH !!!!!".
Mais je... mais je... MAIS JE... JE NE SUIS PLUS CHEZ MOI !! Je suis chez... je suis dans... je... L'autre ahuri, toujours dans son lit, a bouché ses oreilles puis, finalement, après un certain moment d'hésitation et moi, complètement ratatinée dans un coin de la pièce, il m'a lancé de ce ton nonchalant qui, en effet, doit bien casser quelques... pieds à tout le monde :
"Bien vu, gamine ! Tu es, en effet, dans mon monde...".
"C'est pas vrai... C'est Stranger than Fiction ou La Part des Ténèbres...".
Je me recroqueville et lui, haha, sort du lit. Ah ouais, non, en effet... il est gras ! Il a quelques kilos à perdre, je maintiens... Mais soit ! Et tandis qu'il se drape dans un peignoir japonais d'une extrême finesse je me félicite d'avoir refilé à ce personnage assez de bon goût pour le rendre crédible... Y a pas à dire, Sykes a la classe ! Sykes a la classe... qu'est-ce que je raconte, moi ? Comment puis-je être dans le monde de J.K. Rowling ?!... Alors que j'aurais pu être dans LE mien... Je veux dire, celui que j'ai écrit !
"Amène-moi dans le monde de Camden !! Je VEUX rencontrer MON Niegel !!".
"Impossible...".
Et il se marre... Connard ! Je n'avais jamais songé qu'il pouvait être aussi... horripilant. Lui faire ravaler son sourire pourrait être une option mais je n'ai aucune grosse pierre de taille à portée... Quand je pense que je me retrouve dans une chambre luxueuse, faite de tapisseries et de lambris, avec un personnage que j'ai moi-même crée, potentiellement dangereux et fou et que... et que... Finalement, ça ne me fait pas plus peur que ça. Quoique... Et cette idée faisant son chemin, je me raidis, le frisson glissant le long de mon dos comme une goutte d'eau froide. Je m'observe un instant et soupire, à demi soulagée. Je porte toujours mes vêtements... Ce taré de première, cette fusion Dutroux/Hannibal Lecter ne m'a pas touché. Oh merde franchement dommage quoi, je... Non ! C'est... bien en fait ! Voilà ! C'est... correct...
"Je dois te donner quelque chose... et te dire pourquoi je t'ai fait venir ici !".
"Oh, Sykes pitié... On se croirait dans un mauvais film : "je dois te donner quelque chose ! La survie de mon monde en dépend". C'est l'Histoire sans Fin ou... ?".
Il ne comprend pas mon humour... Je suis aussi la reine des private jokes... Cependant, Sykes n'étant pas réellement de mon monde, n'étant guère porté sur la culture moldue (ça fait très bizarre de penser ça, honnêtement...) je vois mal comment il pourrait comprendre la moitié de ce que je dis...
"Voilà ce que j'avais à te donner...".
Oh, mon Dieu, ok... Je retire ce que je viens de dire ! Sykes a fait fort ! Voici là la réplique exacte d'un laptop, en version un peu... streampunkisé ! C'est plutôt sympa ! Et c'est même... drôlement bien fait !...
"Oh mince ! C'est toi qui l'a fabriqué ? Non... attends, attends... Oh la la la la... Tout ceci n'a aucun sens...".
J'ai resserré la couverture contre moi et maintenant je me mets à faire les cents pas dans la pièce. Je dois être en train de rêver. Et Apophis, ayant comme saisi mes pensées, me répond de ce ton laconique et mielleux dont il a le secret :
"Nan, fillette... J'ai invoqué un sort suffisamment puissant pour te faire venir ici... Rien de plus, rien de moins...".
"C'est de la folie...".
"Mais c'est la réalité ! (et ses yeux brillent alors d'une étrange façon) ma réalité ! Un simple cercle d'invocation et... le tour était joué !".
"Ok, ok, ok, admettons... Mais... pourquoi ?".
Et il me tend davantage l'ordinateur customisé qu'il a entre les mains. Ses grosses pattes... Je les reconnaitrais entre mille !
"Pour ça... Ca allait très bien du temps où l'on était sur l'autre forum mais là... non... Ca part en vrille ! Tout le monde se moque de moi !! Sykes par ci, Sykes par là ! Sykes est une blondasse, Sykes...".
"Mais ça AUSSI c'est la réalité !!".
"Et ma relation avec Rabastan, c'est une réalité aussi peut-être ?!".
"Oui".
Il me fourre l'appareil entre les mains. Et sur un souffle brûlant :
"Change ça !".
Et d'une manière très théâtrale, comme toujours, de se tourner, et dans un ample geste, lançant son bras au rythme de ses paroles :
"Change ! Ecris ! Innove ! Je ne veux pas de ça ! Je ne veux pas violer tout ce qui bouge ! Je ne veux pas faire de trucs dégoûtants et contre nature avec Rabastan ! Et j'en ai marre de "rire" ou de "glousser" tout le temps...".
Je m'assieds à son bureau. La chaise, en acajou, craque un peu. Je le regarde, un peu étonnée, un peu... amusée.
"Apophis... Ca n'a aucun sens ! Je ne vais pas me lancer dans des explications longues et fastidieuses et je serai assez direct avec toi donc... Tu es à MOI, tu es MON personnage, MA création, MA chose et je suis pire que le Docteur Frankenstein niveau cruauté alors... la réponses est non ! Je ferai absolument ce qui me plaît et me chante avec toi, que ça te plaise ou non !".
Il se retourne, horrifié. Et là il sait d'où lui vient ce sourire si... particulier. Oui, il doit savoir... Je m'attendais à sa réaction. Il avait planqué sa baguette dans sa manche et désormais c'est sur moi qu'il la pointe.
"Fais-le !!".
Je m'esclaffe, hallucinée :
"Oh putain !! Mais en fait, tu ressens la peur !!
Ok, ok... on va écrire quelque chose ! On va changer ça, si tu veux... Tu veux être différent ? Tu as dû payer une fortune pour ce bidule alors et bousiller la moitié de ton énergie magique pour m'amener jusqu'ici alors.... soit...".
Je le vois, son visage soulagé, pour un instant... Puis je m'installe, le PC sur mes genoux. Et je commence, lisant tout haut :
"Apophis Sykes, tellement ravagé par les abus sexuels, mentaux comme physiques de son père...".
"Non... non... non, non, non, non, nooooonn !!".
"... ne sait plus trop où il en est sur ce point-là et pense bien, oui, qu'il a un certain attrait pour les animaux. Surtout les chèvres... (je relève les yeux) Paye tes fantasmes maintenant, Sykes !...".
"Saleté !!".
A nouveau, je m'y attendais... J'ai crée un personnage trop prévisible finalement... Ou alors c'est lui qui s'encroûte à force de vieillir, au choix...
"Sa baguette, en attendant, était toujours en sureté... Enfermée dans un coffre-fort au fin fond de la mer Egée de façon à ce qu'il puisse n'y toucher que tous les 1000 ans !".
Et pouufff !! A plus baguette ! Bon sang, il avait raison...
Ce jeu était génial, hinhinhinhinn...
"Sale petite...".
"Minute ! Je termine d'écrire ! Sykes, depuis un certain temps, déprimait réellement...".
"Mais, se met-il à pleurnicher, je... c'est pas vrai... je... ARRETE PUTTAAIINNN !!".
"... donc déprimait réellement... De ce fait, il s'était donc mis à manger et ce depuis l'âge de 12 ans, lui causant une méchante surcharge pondérale appelée...".
"Non ! Arrête !! Ne fais pas...".
Sykes tente, je dis bien tente, de m'approcher pour m'arracher cette machine infernale des mains mais.... c'est trop tard ! Je suis Dieu après, tout, muuuahahahahaa... ou un génie maléfique, comme tu veux... Et déjà, ses jambes se transforment en gros jambonneaux à l'aspect peau d'orange parfaitement délicieux, hihihi... Son menton ne double pas, il quadruple de volume tandis qu'il ne peut plus bouger. Piégé !
"Presque Jabba the Hut à cette allure-là !".
"JE NE CONNAIS PAS CE CONNARD !!!!".
Je le regarde, main sur le clapet du laptop et je lance :
"Ramène-moi chez moi dans ce cas et je ne ferai plus rien... Je t'assure !".
"Mais moi, souffle ce véritable boeuf de trois tonnes maintenant, je risque de te faire beaucoup plus ! Après tout, tu as écrit que je violais...".
"Je peux écrire que tu as subi une opération chirurgicale qui te rend asexué aussi ! Je peux broder ça de façon très chouette... Après tout, c'est moi qui ai le jouet entre les mains ! Tu croyais quoi, Apophis ? Je m'amuse trop avec toi, tu me fais trop rire, non, tu NOUS fais trop rire ! Depuis Niegel Maycroft, on ne s'était jamais autant marrés... Tu es unique ! Tu es tellement... tellement... toi ! Quel salaud pourrait faire des gosses et les abandonner sans le moindre remord ? Quel salaud pourrait tabasser n'importe qui, et ce pour son propre plaisir ? Je veux pas gonfler ton égo autant que toi-même en ce moment mais... excuse-moi, je me sens un peu fière de tout ce que j'ai crée et t'ai fait subir ! A côté, Oliver Twist est trop chanceux, Hitler c'est Ganddhi. Tu es... monstrueux ! Tu es laid, oui, laid de perversité ! Et beaucoup de gens t'aiment pour ça... Enfin à peu de chose près, oui... Donc, le fait que tu violes, que tu sois frustré, que tu montes un peu plus en violence et en perversité a du sens !... Et maintenant, tu sais de qui tu tiens cette tendance aux looongs discours...".
Et je commence à supprimer, bref, revenir en arrière sur ce que je viens d'écrire. Comme par enchantement, Apophis redevient peu à peu ce qu'il était, à savoir, un bon gros fantasme, hahaha... et aussi un foutu taré !
Je suis trop clémente... j'aurais dû m'en douter... ma gentillesse me perdra... tandis que ce fou dangereux se jette sur moi et m'empoigne l'appareil des mains... Je ne sais pas trop comment l'on a fini... C'est assez extrêmement dur de n'avoir que quelques secondes pour taper et je suis la reine des fautes de frappe. J'ai dû finir en gobelin ratatinée, vieille et moche (Sykes écrivant, en gloussant, des remarques sur ma petite taille...) et j'ai, finalement, tenu ma promesse sur ce qui n'était maintenant plus qu'un gros tas de chair informe.
Sykes n'est pas si insensé et nous avons conclu un marché... J'ai promis de faire de lui le plus puissant, un être quasiment invincible et... qui ne prendrait plus de poids même en s'avalant un kilo de gaufrettes pour qu'il me renvoie chez moi... Ce qu'il a fait... après que nous ayons détruit cet objet qui lui avait coûté autant de temps que d'argent.
"Je ne t'ai pas donné ces compétences, lui ai-je dit tandis que nous regardions tous deux le PC fracassé sur le sol, cependant, je doute que quelqu'un ai pu vraiment te faire la faveur de te créer un truc pareil...".
Il passe son bras par-dessus mon épaule et soupire, las :
"J'ai volé un de ces machins à un moldu et je l'ai trafiqué... Crois-moi, je suis très fort à ce jeu... maman...".
La remarque n'a pu que me faire sourire... Sykes, quant à lui, a tracé un cercle sur le sol à la craie et y a ajouté son sang... J'ai dit :
"Tu as piqué ça à Niegel Elmore...".
"Oui".
"Oh, l'enfoiré ! Il pique mes idées d'incantation maintenant ! Oh ça va, Sykes ! Fais-toi plaisir et pique donc chez tes frères, hein !".
Je n'allais pas lui taper dessus pour si peu et puis... je n'en ai pas eu le temps. Je suis tombée dans une sorte de torpeur particulièrement violente, comme si l'on venait de m'asséner un coup de massue brutal sur la tête... J'ai finalement ouvert les yeux et ce fut comme si rien ne s'était réellement passé. Comme si j'avais eu un moment d'absence d'une très courte durée. Me sentant un peu perdue, l'instant de "blasitude" totale de mon copain m'a laissé un peu froide et perplexe mais, au moins, le rêve n'était plus réalité.
Quoique... savait-on jamais...
− IRL AGE : 32
− REGISTRED SINCE : 27/11/2011
− PARCHMENTS : 464
− RPG AGE : 28
− QUOTE : " La meilleur façon de résister à une tentation, c'est d'y céder"
− CURRICULUM VITAE : Dmitri a un parcours très simple, avant d'aller à Poudlard, il était en école moldu. Puis le collège magique à suivie et il a obtenu les notes suffisantes pour devenir Exécuteur. Aujourd'hui, il continue d'exercer à son compte, il a quitté le ministère et ses tarifs sont légèrement plus élevés si on lui demande de l'aide.
− AUTRES COMPTE(S) : Hermione J. Granger • Swann L. E. Sykes. • A.White Lestrange ( Demi-PNJ)
Sujet: Re: Votre imagination sera la clé Dim 1 Avr - 19:28
Bon ... Je crois bien ne jamais avoir écrit de tels textes, je me suis laissée aller. J'ose poster ... ><
Spoiler:
Vague, vapeur, éclair, lumière. Flash. Et j'ai l'impression de tomber dans un gouffre, avant de réaliser que mes membres inertes sont déjà sur le sol, un sol plat, froid et dur. Du bout des doigts, j'appuie sur ce sol, n'ayant pas envie de me lever maintenant, la lumière a disparue. Je sens mes cheveux dans mon dos frôler mes bras nus quand je me lève enfin, restant assise un moment tout en admirant la pièce, une pièce immense, inconnue, je devrais avoir peur là, alors que je me retrouve vêtue d'une tunique longue qui moule mon corps frêle, dans cet endroit qui semble à la fois si hostile et si apaisant. Mais je me sens juste... Sereine. Je ne sais pas comment l’exprimer, tout ce que je sais, c'est que je dois incontestablement être encore enfermée dans ma caboche de dingue, dans un rêve inintelligible. « C'est pas un peu trop facile ? ». Fit une voix dans mon dos, légèrement sarcastique, je me lève promptement en faisant volte-face, jaugeant la personne qui vient de s'adresser à moi. « A toi de me le dire ... ». Drôle de songe, vraiment. Dmitri, un personnage que j’ai inventé de toute pièce, plus vrai que jamais se tient là, bras croisés sur l'un de ses éternels tee-shirts noirs sans motifs. « Pourquoi cela devrait être un rêve ? ». Demande-t-il simplement. J'ai l'impression que le décor autour de nous vient de trépasser, pourtant, dans ce noir, je le vois distinctement, pouvant dessiner mentalement chaque trait de sa frimousse d’ange. « Pourquoi, ça de ne devrait pas l'être ? ». Que je réplique au tac au tac, abordant le même sourire que lui, un sourire qui est l’un de nos nombreux points communs. Quelque chose me met pourtant la puce à l'oreille, les détails sont bien trop poignant, trop tangibles. Le grand brun s'approche, mains jointes dans le dos. « C'est donc à ça que tu ressembles ... ». Murmure-t-il en me détaillant de la tête aux pieds. Je tente d’imaginer l’image que je reflète, avec mes cheveux rouges épais qui ondulent sur mes épaules, une image que je n’aime pas. Je me sens mal à l’aise. Mais la phrase qui sort de ses lèvres, c'est ce qui me surprend d'abord, on ne se pose pas ce genre de question dans un rêve, on ignore jamais rien … Du moins, pas dans ma tête. « Chagriné ? ». Je réponds en reculant d'un pas alors qu'il s'approche. « Recule. » J’ajoute alors qu'il est bien trop près. A vrai dire, je ne sais pas pourquoi je viens de lui intimer cet ordre, mais il s'arrête simplement, alors que je me cogne contre un obstacle. « Pourquoi je serais déçu. ». Ce n'est pas une demande, je ne sais même pas où il veut en venir. « Tu … ». Je tente de m’exprimer, cherche des mots qui ne naissent pas et commence à respirer avec difficulté. « Tu … Tu peux pas être réel … ». Car je réalise petit à petit, et quand je me tourne vers l’obstacle qui m’empêche de reculer un peu plus, je tombe sur … Un immense pupitre taillé dans un bois fin, supportant un livre tout aussi lourd. Je le touche du bout des doigts, et, je constate que contrairement à mes rêves, je ne sais pas ce que c’est. Et quand je lève les yeux pour me retourner, Dmitri est déjà là, en face de moi, bras étendus de chaque côté du pupitre à me fixer droit dans les yeux. « Je suis désolé, je l’ai lu. » Froncement de sourcils dans un geste d’incompréhension, je lève le gauche, ne comprenant pas un mot puis, je baisse mes prunelles à nouveau vers le grimoire démesuré. « Tout y est, même ce que tu ignores. Absolument tout, tout ce que tu as oublié, tout ce que tu ne dois pas encore savoir. ». Mes yeux vont de mon alter ego masculin au livre, puis je commence à comprendre. Sur la couverte il n’y a pas de titre, mais une liste gravée en lettres dorées, plusieurs noms, et tout en bas … Le mien. « Les tiens, tous, pour être exact. Toutes tes vies. » « C’est impossible. » Je réponds froidement en m’éloignant du pupitre. Et pourtant, j’y ai longuement réfléchie, j’ai souvent eu cette question qui trottait dans ma tête, et alors que je me remémore les dires de Dmitri, j’ajoute un peu furieuse. « Tu as TOUT lu ?! ». Il hausse ses épaules trop larges pour moi. « Pas le futur, mais … Oui, le reste … Excuse-moi, je devais apprendre à te connaître, tu sais tout de moi, je voulais tout savoir de toi aussi ! ». Il y a des choses que je ne veux pas qu’il sache, des trucs … Qui ne devraient jamais être dévoilés. « Camille … ». Entendre mon prénom de ses lèvres me donne la chair de poule, mais pas dans le mauvais sens, je le regarde, et pour la première fois, les larmes sortent … Si facilement. Je ne pleure que très rarement, mis à part devant les films, et surtout pas devant des témoins, mais devant lui, ça sort, je sens des petites goutes danser sur mes joues rougies sortirent timidement, c’est à peine perceptible. Je ne cherche plus à comprendre, ni la raison, ni la logique de tout cela, tout ce que ce que je sais, c’est que ce fichu grimoire décrit toutes mes vies, je meurs d’envie de l’ouvrir, de voir ce qui m’attends par la suite mais, je sais que c’est mauvais. Je sursaute quand ses bras m’engouffrent, me donnant l’impression de plonger dans les ténèbres. Je masque mon faciès dans le creux de son bras, attendant que mon corps cesse de me faire trembler comme une feuille et, une fois calmée je recule encore une fois. « Pourquoi ? ». Haussement d’épaules à nouveau. « Je viens de te le dire, je voulais savoir qui tu étais. ». Et maintenant … « je voudrais rester avec toi, je ne veux pas retourner là-bas, ce serait tellement facile de venir avec toi .. . ». Que je lâche avant d’avoir le temps de retenir la bombe. Je regrette déjà car, je déteste exprimer mes sentiments à voix haute, aussi vite, bordel, pourquoi ça m’arrive comme ça, d’un coup, aussi facilement ! « Moi aussi. ». Se contente-t-il de répondre, laissant planer un sourire énigmatique. « Et … ». « Ne soit pas trop dur. » Je fais mine de ne pas comprendre. « Et tu sais que je ne parle pas de moi.. ». Ses doigts effleurent à peine ma joue, un murmure, un frisson, et c’est le néant. Je vois à nouveau un flash, jusqu’à ce que je réalise que ce n’est que l’éclat de l’écran de mon portable. Oui, encore un rêve … Pourtant, sur l’écran, je vois les mots écrits avec une maladresse qui en dit long sur l’auteur : « Ne m’oublie pas.