Le garçon est allongé sur le ventre, appuyé sur ses coudes, les jambes relevées en l'air. Son teint est pâle est de grandes cernes violettes parent son regard lourd et fatigué. Son attention est prise par le château de cartes magiques immense qui se tient devant lui, il applique les bouts de cartons un par un, ne faisant aucun bruit. Son visage lui est comme à son habitude totalement inexpressif, presque las. Il respire à peine, visualisant le tout presque au ralentit. Puis son univers s'effondre, la gouvernante entre si vite, les cartes elles réagissent et explosent. C'est le jeu, il amuse tous les enfants, mais pas lui, ça l'agace, le rend fou. « Qu'est-ce que tu fais ! ! ». Il hurle en bondissant sur ses pieds, bien plus rapide qu'il n'en à l'air. La pauvre femme se fige sur place, serrant si fort le panier de vêtements qu'elle apportait qu'on distingue ses jointures. Ses yeux agrandis par la peur évitent son regard, fixant les cartes éparpillées dans toute la chambre. Le gosse fou la fusille du regard, point serrés. Ce gamin de 14 ans seulement et l'un des pires monstres qu'elle est vue de toute sa vie. Elle aimerait que Avery père fasse comme tout le monde, utilise uniquement des elfes de maisons. Mais le gosse déteste les elfes. Il les tue tous à chaque fois, qui lui dit qu'il n'en fera pas de même avec elle ? « Je... suis désolé Monsieur, j'ai reçu l'ordre d'apporter ces vêtements dans ... dans votre appartement. ». L'enfant n'a pas bougé d'un pouce, le dos légèrement arqué, sa langue pourlèche ses dents d'un blanc parfait, une lueur bestiale dans le regard.



Avery songe longuement, son fils est à l'étage, ne se doutant de rien, mais l'idée que Barty lui a proposé le séduit, son garçon doit retrouver un peu de discipline, ce serait une merveilleuse démonstration. Sauf que Barty n'est pas quelqu'un de discipliné, il espère que Bellatrix dirigera complètement les opérations. « Il est fou est impulsif, montre-toi sans pitié avec lui. ». Avery père caresse longuement la canne qu'il tient, sentant l'ivoire doux sous ses doigts, le bout trop fin de cette canne qu'il a utilisé de si nombreuses fois pour frapper son fils, non, la chose qui lui servait de fils. Ce fou déjà malade comme un vieillard sénile. Quelque chose le perturbe, c'est trop silencieux. Les bruits de pas et de claquements de portes habituels que provoque la gouvernante son inexistant. Il pousse un long soupire, devinant d'avance ce qui en était advenue. Il se lève lentement, prenant tout son temps, plus las et ennuyé par la perspective d'avoir à faire de nouvelles démarches. « Attend-moi là, je reviens. ». Il tape avec sa canne contre les marches de bois, entendant le chant macabre de Sidney dans sa chambre. A peine as-t-il pausé la main sur la poignée que la comptine cesse, la porte grince, s'arrêtant net, bloquée par une masse à terre. La gouvernante git, yeux écarquillés, une longue estafilade de sang coule sur son coup, souillant le tapis miteux de la chambre. Son fils est debout, le visage trempé par des larmes qui ne sont déjà plus, son regard est à nouveaux froid et las. Il soupire, l'autre à repris la place de Sid', agissant à sa place en tuant la vielle femme, on devine que le gosse s'est battue pour reprendre le contrôle. Mais le choc en voyant le corps de la vielle était trop terrible, ce pauvre lâche n'a pas supporté. Il souris, de satisfaction. Sidney Avery junior vient de tuer sa première vraie victime. « Barty, emmène-le, je suis sûr que ce massacre va lui plaire. » Avant d'ajouter en se détournant de l'enfant qui retourne à son jeu de cartes. « Il faut que je trouve une autre bonne pour nettoyer cette porcherie. ».



Sidney est allongé sur le sol, les joue trempées de larmes, Mélina l'a rejeté, pire encore, elle lui à crier de partir, une lueur d'effroi dans le regard, folle. Il avait eu le temps de voir ses blessures, le bleue qu'elle avait à l’œil. Il voulait savoir ce qui lui était arrivé, comprendre cette réaction, elle lui avait crié de partir ... Perdue, il l'avait perdue !

Le jeune homme aux cheveux d'un rouge vif est allongé négligemment dans le fauteuil de cuir de la salle commune, les pieds ballants et la tête pendante au-dessus du carrelage, une cigarette à la main, soufflant dans le vide en admirant les formes différentes de la fumée. Un sourire mauvais aux lèvres. La salle est presque vide, mise à part les autres types de la bande qu'ils forment. Mélina sert de serpillière sur le sol, les joues ruisselantes de larmes. « Les gars, laissez-moi un peu avec Mel, j'ai des choses à lui dire. ». Quelques-uns hésitent, se concertant un moment avant de partir à contrecœur, obligé de louper le spectacle. Sidney, ou dirions-nous plutôt « numéro 13 », soupire longuement en regardant la jeune femme avec lassitude. Il cligne des yeux un moment, mettant pieds à terre avant de s'approcher d'elle. Elle recule, poussant un gémissement effrayé. Le vilain bleu qu'elle a l’œil prendra de l'ampleur. Il jette sa cigarette sur elle, une mine dégoût sur le visage. « Tu sais ce qui se passe quand on me trahis, ma petite Mel ? Allez, réfléchis un peu, je suis sûr que t'en es capable ! ». Mais cette pauvre fille n'ose pas le regarder, ses cheveux habituellement bien coiffé, brillant et doux sont hirsutes. Il attend sagement, s'accroupissant pour la voir de plus près, penchant la tête sur le côté. « Quoi ? Je t'entends pas chérie, tu veux dire un truc ? ». Susurre-t-il d'une voix douce et empoisonné. Il est hors de lui, cette garce est allée en voir un autre, elle n'avait pas le droit de lui faire ça. « T'es qu'une traîné Mel ! Tu m'entends ? ». Gueule-t-il en lui attrapant une nouvelle fois les cheveux, l'obligeant à le regarder dans les yeux. Ses petits cils parfait sont humides, ses yeux d'un vert vif assombrit et agrandit par la terreur. « Je... N...Non Sidney, je t... ». Le deuxième coup part, claquant, sec et vif. « M'appelle pas comme ça ! ». Il déteste ce nom, elle devrait le savoir, l'idiote ! Et voilà qu'elle chouine encore, il limite, moqueur et insensible. « J.... Je t'aime Sid', je te jure, mais tu... Tu me fais peur ! ». Il lève les yeux au ciel, se levant pour l'admirer de toute sa hauteur. « J'ai une info pour toi, tu es un jouet, un pauvre jouet. Mais LE MIEN ! ».

Son pied s'abat dans son flan, elle lâche un cri de douleur, elle tousse, crachant son sang pouilleux. « Si jamais tu parles, je te tue. ». Avant de se détourner, une lueur folle et glaciale dans le regard. Il se pourlèche les dents, lâchant un grognement agacé.

Les premières larmes tombent, sa baguette levée pour retirer le rouge vif de ses cheveux qu'il déteste. Il a beau se battre, Sid reprend le dessus sur lui, ce sale chialeur s'effondre à sa place, pleurant à chaudes larmes. Il lui a fait du mal, tellement de mal. Ses genoux tapent contre le sol, ses mains cherchent dans le tiroir le collier avec la photo de Mélina. Une nouvelle larme tombe sur le petit portrait mouvant. Pourquoi as-t-il agi ainsi ? C'est de la faute de treize, sa faute. « Ta faute, ta faute ! » gémie-t-il en plaquant ses mains sur sa tête, agrippant ses cheveux d'un noir de jet en se balançant sur lui-même. Il devrait se jeter par cette fenêtre, tuer le monstre qui l'habitude et mettre fin à ce cauchemars.



Sidney n'était plus un enfant, les années s'étaient écoulées si vite, la maladie l'avait rongé, prenant de l'ampleur, devenant incontrôlable. Tant de choses étaient arrivés depuis qu'il avait quitté Poudlard, trop de choses. Il avale une nouvelle gorgée d'alcool, léchant le reste qui coule sur ses lèvres fines. La rue est déserte, les bouts de cartons à moitié humides qui lui servent de couche le gêne, il laisse sa tête contre le mur sale, humant l'odeur des égouts. Il oublie le reste, il oublie le foyer confortable qui lui rappelle tant son père. Mais il ne peut oublier l'horreur de la situation. Voldemort était tombé, il n'était plus. Et voilà qu'il revient, à nouveau. Il crache par terre, reprenant une gorgée de sa bouteille qu'il fini par vider. Il la balance négligemment et elle retombe dans un fracas, laissant plusieurs bouts de verres. Les punitions que lui a infligés le seigneur des ténèbres à son retour lui donne encore des frissons. Il ne sait toujours pas pourquoi il est toujours en vie, mais il l'est. Le mage noir n'a aucune confiance en lui, il le sait, il en est sûr. Comment l'être, il n'est qu'un fou aliéné, malade à crever, perturbé jusqu'à l'échine et uniquement utile sur le terrain, pour donner vie au massacre. Puis il repense à sa chute, à la légende qui s'en ai suivit. Potter, ce sale petit sang-mêlé, traître à son sang, souillure. Il en rêve, de l'étriper comme un rat, ce sale merdeux. C'est sur cette dernière pensée qu'il s'allonge avec hâte, pressé de trouver le sommeil. Oui, peut-être qu'un jour il sera heureux, un jour, qui sait.