Bellatrix c'était donné beaucoup de mal pour l'évènement, les tables étaient parées de fines étoiles grises, donnant l'impression que la table noire étaient recouverte de glace. Pour l'occasion, le manoir avait été couvert de plus hautes protections magiques par son maître. Tout devait être absolument parfait, rien ne devait gâcher l'évènement, absolument rien. Sa tignasse noire vole derrière son dos tandis qu'elle ajuste les couverts d'argents fièrement, qu'elle nettoie le cousin du siège du Lord noir, qu'elle ajuste sa robe sombre dévoilant ses formes voluptueuses. Par principe, et non par envie, son siège ne sera pas directement à côté de celui du sien, mais à deux sièges à sa droite, non loin de Barty, et l'autre vaurien de Sidney, qui pour son plus grand malheur, sera juste à côté du maître dont il a tant peur. Les invités ne devraient plus tarder à arriver.

Il n'aime pas les soirées, les soirées ne sont pas faites pour lui. Pourquoi devrait-il y aller ? Ah, oui, parce que c'est le Lord qui l'ordonne. " C'est ... Absurde." Grogne-t-il à Barty, qui visiblement a l'air ravi. Il soupire longuement, se sentant mal à l'aise dans ses vêtements propres, ses cheveux sont trop doux, il a l'impression de subir encore son dédoublement de personnalité, sauf qu'il y assiste aux premières loges du massacre. Il se cache dans son col tandis que la route du manoir se fait de plus en plus proche, impossible de transplaner plus près, trop dangereux pour la protection du manoir. Enfin, c'est ce qu'il avait affirmé pour retarder le temps. Néanmoins, quand il arrive sur place, il voit avec horreur qu'ils sont les premiers, personne d'autre n'est présent, mise à part Bellatrix qui s'attarde avec application à la mise en place de l'immense pièce sombre.

Spoiler:

J'avais reçu un hiboux de ce petit Pettigrow qui prétendait si bien être un sorcier mais qui pour moi n'en avait pas vraiment l'étoffe. Un petit gars si effrayé par tout que ça ne m'étonnerait guère qu'il ne s'enfuit en plein milieu d'un combat ou quelque chose dans le genre. Sauf que non, bien sûr, il a trop peur de notre maitre pour oser une telle sottise.
Enfin bref, ce hiboux annonçait une petite fête/réunion pour la fin du mois au manoir des Lestrange. Je ne doutais point que Bellatrix désirait tout faire pour s'attirer les bonnes grâces du Seigneur des Ténèbres lui-même. Alors qu'elle ne songeait même pas au fait qu'elle était mariée. Mais tout ça, ce ne sont pas mes affaires.

Ce soir là, j'avais été retenu un moment par un client particulièrement... chiant. Il n'y a pas d'autres mots, alors j'arrivais après les autres. Eh oui, beaucoup d'entre eux étaient déjà là.

Je poussais la porte et entrais en silence. Un beau smoking noir et un noeud papillon faisaient de moi un tout autre homme que ce que je présentais à l'accoutumé. Ce n'est pas parce que je tentais d'impressionner qui que ce soit, c'est juste que j'ai supposé que pour ce genre de fête, la tenue soignée était de mise.
Détaillant ceux qui étaient déjà là, je remarquais que je ne m'étais pas trompé. Je fis encore quelques pas dans leur direction avant d'ouvrir la bouche.

« Bonsoir tout le monde. C'est une bien belle décoration que nous avons là ce soir!! »

Un sourire ornait mon visage, j'aimais les fêtes autant qu'un gamin aime recevoir des cadeaux à Noël.

On aurait dit un silence de mort quand je suis rentré dans la pièce. Bah quoi? C'est pas sensé être la fête? En plus le plus flippant des invités n'est pas encore là, alors autant en profiter, non? (Enfin, Bella est flippante aussi dans son genre).
Une petite phrase pour soulager l'ambiance, les conversations reprennent doucement. J'ai vraiment l'impression d'être arrivé comme un cheveux dans la soupe. Ou d'être la cinquième roue du carrosse. Ou encore une autre citation du genre. Enfin quoi, mais je suis un bon Mangemort, le maitre... m'aime bien on va dire. En même temps, je suis passé champion dans l'art de tuer les membres de l'ordre du phénix. C'est un peu ma spécialité aussi. Pas que ça me dérange de tuer les autres, mais eux je prends sournoisement mon temps pour les faire bien souffrir. Après ce qu'ils m'ont fait, eux, c'est un juste retour des choses.

Rabastan était à peu près le seul qui voulait bien daigner s'intéresser à moi, j'allais donc vers lui alors qu'il était le seul à répondre à ma petite phrase enjouée. Au moins quelqu'un d'une humeur pas trop sombre. Tout de même, on tue des tas de gens mais ce n'est pas pour ça que toutes les fêtes que nous faisons doivent ressembler à des enterrements.

« Oh je suis sûr que tu as raison! l'ambiance va se lâcher bientôt! Après tout, plus on est de fous, plus on rie! non? (Enfin Sid compte assez de folie pour tout le monde réuni mais bon ) Rab, voyons, tu sais bien que ce sera l'heure uniquement quand ce Il arrivera! C'est nous qui sommes tous en avance, voilà tout! »

Eh oui, c'est comme ça...
Je m'avançais vers le buffet où on pouvait trouver des boissons alors que Narcissa entrait à son tour, elle semble ignorer tout le monde, dans son silence étouffant. Je prend un verre d'une boisson quelconque alors que son fils vient à sa rencontre pour la mener jusqu'au canapé. J'ai toujours trouvé qu'elle était une bien jolie femme... même encore maintenant que sa famille n'est plus vraiment dans les faveur du Seigneur des Ténèbres. Ca lui donne un charme différent...

Je ris un peu alors que Drago parle du bon sens que Rabastan perdrait. En a-t-il jamais vraiment eu de toute façon? (Enfin, au moins depuis que je le connais...)
M'attendant à un regard noir de quelqu'un à cause de mon rire étouffé, je baisse la tête pour boire une longue gorgée de cette boisson qui après être passée dans ma bouche sans trop d'encombres me brûle la gorge. Je ravale une toux puis regarde autour de moi, en quête d'une place où m'asseoir...

Le jeune homme se terre dans son coins, comme si cela pouvait l’aider à s’évanouir dans la pénombre ce coin de mur. Il déteste ces rats qui puent tous autant les uns que les autres, ces raclures. Et cette garce de White qui entre en jeu et se trémousse comme une sale putain dans sa robe trop moulante. Il en veut à Barty, bien qu’il aurait dût se présenter à cette …. Soirée, même si celui-ci ne l’avait pas traîné de force. Le temps passe, et le maître se fait attendre. Les murmures sont nombreux et les mauvaises langues s’agitent. Quels bandes d’ingrats stupides, s’ils pouvaient tous la fermer. C’est à ce moment qu’il le sent, son bras gauche lui fait un mal de chien, l’air devient aussi glacée que dans un frigo de moldue, ceux des morgues qu’il avait déjà visité par curiosité. Les murmures deviennent respirations frénétiques, soupires d’effrois, trépignements d’impatiences. Il suinte la peur quand les mots résonnent dans l’immense pièce. « Je suis heureux de vous voir, très chers fidèles. ». C’est comme un éco dans son crâne, une plainte absurde et angoissante.

L’immense plaine qui s’étend devant lui et d’une magnificence sans nom. Une puissance, une noirceure délectable par chacun de ses sens en alerte. Le Lord respire l’air pur de la mer, cherchant un indice capable de lui indiquer le chemin qui conviendra le mieux. Mais la réponse n’est malheureusement pas là. Il sait où il doit se rendre. « Ollivander, tu auras le droit au repos ce soir. ». Il susurre en fixant le vieillard sui se tient accroupi à ses pieds, les yeux écarquillés à la vue du mage noir. « Si jeune, il a l’air si jeune. ». Voilà à quoi ce vieux fou songe tandis qu’il admire le Lord. Risible. Il ne peut aller plus loin pour le moment, mais il sait qu’il trouvera. Voldemort caresse à peine le crane du fabriquant de baguettes quand il transplane dans un tourbillon noir à des kilomètres de là, pour le jeter dans une cave puante, promesse de séquestration éternel. Autant lui assurer que l’endroit sera sa tombe. C’est donc après plus d’une heure de retard qu’il part pour le Manoir des Lestranges, là où il a fait réunir ses sujets pour un entretien. Il aime avoir des nouvelles, et en donner quelque unes à son tour.

****

« Je suis heureux de vous voir, très chers fidèles. ». Il s’amuse, car sa voix ne résonne non pas dans la pièce, mais dans la tête de chacun. Ils sont presque tous ici, presque. Ce mot l’irrite. Il les voulait tous présent. Il remarque que Lucius n'est pas là, ce qu’il n’hésitera pas à souligner devant Narcissa.

Il avait reçu la lettre. Cette lettre signée de ce rat de Pettigrew qui annonçait la soirée chez Lestrange. Après avoir lu le texte, il avait brûlé la lettre et s’était versé une rasade de Whisky. Un excellent single malt écossais de quinze ans d’âge. Et puis, bon an mal an, il avait fini par enterrer cette perspective dans un coin de sa mémoire.
Le soir venu, il quitte le château en direction de Pré-au-Lard puis transplane à proximité du manoir de Bellatrix. Rien que le fait que la soirée se déroule chez elle avec la présence du Maître ne présage rien de bon. Lorsqu’il entre il entend des voix, principalement masculines et comprend que tous sont arrivés. Le seigneur des Ténèbres est debout, au milieu d’eux. Il vient de percevoir la fin de la première phrase. A peine entré, il verrouille son esprit et va saluer son maître, comme il se doit, le regard baissé. Celui-ci esquisse un bruit, à mit chemin entre le ricanement et le sifflement du serpent. Nagini n’est pas loin.