❝I. STORYBOARD

Je suis née le douze juillet 1959. J’étais la deuxième enfant de mes parents. Ils avaient eu un garçon cinq années plus tôt. J’ai eu un début d’enfance calme et paisible. Je fus rapidement attirée par la musique et mon père décida de me donner des leçons de piano lui-même étant pianiste professionnel. Enfin j’avais une vie parfaite jusqu’à cette nuit. Cette fameuse nuit qui changea la vie de ma famille et laissa des traumatismes divers à tout le monde.
Mes petits doigts couraient librement sur les touches du piano. Je regardais la partition, puis reportais mon regard d’enfant sur les touches noires et blanches. Le morceau que je voulais jouer n’était pas de mon niveau et mon père me l’avait souligné mais j’en faisais qu’à ma tête comme d’habitude. Alors je prenais mon mal en patience et travaillais lentement pour pouvoir l’accélérer ensuite. La musique était un jeu de patience, et il n’y avait que dans ce domaine où je savais me montrer patiente. Je travaillais tous les jours une petite heure. Je voulais absolument réussir à jouer ce morceau. J’avais la mélodie dans la tête alors je voulais savoir la jouer. Hier dans la forêt je l’avais fredonnée et le geai bleu avait répondu avec son doux chant mélodieux et cristallin. J’adorais passer des heures dans le petit bois derrière la maison. Il y avait quelque chose de magique pendant ses moments, je me sentais si bien, si libre. Mon frère me sortit de ma rêverie en appuyant sur une touche du piano me faisant sursauter. J’attrapais ma gomme et la lui lançais dessus en lui tirant la langue pendant qu’il alla se réfugier derrière le divan en rigolant. Le soupire de mon grand-père me fit tourner la tête et je lui lançais un sourire doux et innocent, le genre de sourire qui fait craquer n’importe quel grands-parents. Et je remportais mon attention au piano. J’entendis trois coups frapper à la porte. Je regardais mes grands-parents avec interrogation, mes parents n’étaient pas censés rentrer avant demain matin. Mon grand-père finit par se lever pour aller ouvrir, moi je continuais à jouer de piano. Puis j’ai entendu un bruit bizarre puis deux, un bruit sourd. Je me suis levée inquiète. Un horrible spectacle attendait mes yeux de petite fille. Je vis le corps de mes grands-parents étendus sur le sol baignant dans une mare de sang et dans l’encadrement de la porte une silhouette noir. L’horreur, un cauchemar. La silhouette m’aperçut et s’avança vers moi, je vis une lame dans sa main, il la leva mais mon frère m’attrapa et me tira en arrière. Je ne sentis cependant quelque chose pénétrer dans mon épaule droite. Je n’ai pas eu le temps d’émettre un seul bruit, mon frère m’entraîna dans les étages de la maison. Il connaissait le manoir comme sa poche et il connaissait un petit passage secret menant au grenier. Le seul moyen pour accéder à ce lieu. Nous nous y engageâmes pour ensuite nous blottir l’un contre l’autre. Je n’avais jamais eu aussi peur. Mon épaule me faisait souffrir mais je ne disais rien. Des larmes silencieuses parcouraient librement mes joues pendant que mon frère me berçait pour me consoler. Les heures défilaient et un silence de mort s’abattit dans la maison. Je n’arrivais pas à trouver le sommeil malgré les doux va et vient du bercement de mon frère. Finalement je finis par lui murmurer que j’étais blessée et que par conséquent j’avais mal. Il regarda mon épaule qui comportait une plaie profonde et longue d’une dizaine de centimètre. Il me posa plusieurs questions mais mon cerveau était fatigué et commençait à s’embrouiller. J’avais perdue beaucoup de sang et il s’en aperçut. Il me changea de position et appuya sa main contre ma plaie pour essayer de stopper l’hémorragie. L’attente continua dans un silence pesant. Je me demandais bien pour quel raison cette personne avait assasiné mes grands-parents et avait essayé de faire de même avec moi. Je finis par m’endormir contre mon frère.
Le lendemain se fut le cri et les pleurs de ma mère découvrant les corps qui me réveillèrent brutalement. Je me suis serrée un peu plus contre mon frère qui lui n’avait pas dormit de la nuit. Nous entendions leurs pas précipités qui nous cherchaient. Mon frère bougea pour me dire ne prendre le passage pour sortir du grenier car ils nous appelaient désespérément. Une fois sortie nous allions nous jeter dans les bras de nos parents. Nous étions soulagés et en pleurs. Ma mère envoya un hibou urgent au ministère et mon père m’emmena à St Mangouste pour me soigner.
Je ne garde que ce souvenir de mes grands-parents maternels. Un horrible souvenir et j’en garde la phobie des couteaux et une vilaine cicatrice sur l’épaule. Un souvenir et un traumatise physique et morale. Un dur souvenir qui par la suite à changer mon attitude et mon caractère. Peut-être c’est pour cela que je fus envoyée à Serpentard lors de mon entrée à Poudlard. Et plus les années passèrent plus, plus mon fort caractère s’accentua de plus en plus.
A ma sortie de Poudlard, je savais exactement ce que je voulais faire, la justice n’avait pas été rendue pour mes grands-parents et je voulais la rendre moi-même. De plus les idées de Voldemort ont commencé à me plaire mais je ne n’ai pas voulu devenir mangemort.