L'homme se dressa face à moi. Sa chemise était ouverte, et son regard empli de vice. Il tenait une bouteille, et me menaçait avec. Je déglutis, fronçant les sourcils avec dégout; même à treize ans, alors que j'aurai pu le tuer si je le voulais, je restais paralysée par la peur, et le dégout l'évoquait cet homme.
"Courage Maxyme, pensez à quelque chose qui vous ferait rire. Et surtout n'oubliez pas ce n'est qu'un Epouvantard."
L'idée que ce n'était pas réellement mon père ne m'apaisa que de peu. Cet homme... ou du moins, cette créature, s'approchait de moi avec une intention mauvaise qui se lisait dans son sourire. Il tendit une ain sanguinolente, comme il avait l'habitude de faire pour m'arracher mes vêtements. Je déglutis à nouveau, quand soudain une idée me frappa. La position de ces mains me rappelait quelque chose, ou plutôt quelqu'un. C'était dans une série moldue que je regardais quand j'étais petite, un des personnages était un ivrogne, il avait toujours une bouteille à la main, tout comme mon père.
Un sourire malsain se dessina sur mes lèvres. La créature ne m'inspirait maintenant plus aucune peur. Je pointai ma baguette dans sa direction fixant dans ma tête l'image de ce gros personnage à la peau jaune. Cher père, vous allez être affublé du costume d'Homer Simpson...
"Riddiculus !"
Ma voix résonna dans la grande pièce alors que quelques étincelles sortaient de ma baguette magiques. Le temps d'un battement de cils, et l'étrange créature se retrouva avec la peau jauni, une chemise blanche et un jean beaucoup trop grands pour lui, répétant inlassablement "D'oh !". Un tonnerre de rire éclata alors dans toute la pièce, mes camarades semblaient apprécier le nouveau style de mon père, et, heureusement, ne pas avoir compris qui était l'homme qui me terrifiait tant. J'adressai un clin d’œil à Juliette, ma chère sœur. Je me doutais que l'Epouvantard allait prendre la même forme pour elle que pour moi. Et je me doutais aussi qu'elle comprendrait le message de ce clin d’œil. Trouve une autre forme soeurette...
Je me retournais vers le professeur de DCFM pour savoir si c'était bon. Mais au lieu de me féliciter comme les autres, il se contenta de me scruté d'un regard empli de pitié et de ce qu'il pensait surement être de la compassion. Apparemment, lui, il avait compris qui était cet homme. D'un seul coup, je me mis à détester ce professeur, pire même je ressentais l'envie de le faire souffrir. J'ai toujours eut horreur de la pitié, et plus encore de la pitié des gens envers moi. Il croyait que c'était ça qui allait m'aider, qui allait me rendre mon innocence (ou le peu que j'avais) ? Cet homme m'a détruite, j'ai sombré dans la magie noire, et dans la cruauté par sa faute, et ce n'est surement pas en m'apitoyant sur mon sort que je vais aller mieux.
Je rejetai ma chevelure à ce moment blonde, et partis d'un pas fier et décidé m'asseoir dans un coin de la salle, à l’écart des autre, avec l'idée fermement encrée dans la tête de mener la vie dure à cet homme. J'allais lui apprendre moi, à avoir de la pitié et de la compassion envers une LaTour !